Chaque année, le comité territorial du tourisme s’efforce de concocter, en partenariat avec les établissements hôteliers et de restauration de l’île, un programme alléchant pour son Gourmet Festival. Pour sa douzième édition, qui se tiendra du 4 au 9 novembre, l’événement ne devrait pas déroger à la règle. Si le nombre de chefs invités est nettement moins élevé que les années précédentes, puisqu’ils ne seront « que » cinq (huit en 2024), ils seront en revanche une majorité de « cheffes ».
Auréolée d’une étoile, Eugénie Béziat est cheffe au sein du restaurant du Ritz (Paris), l’Espadon. Elle a suivi son apprentissage aux Près d’Eugénie, chez Michel Guérard, avant de rejoindre la Brasserie du Stade Toulousain aux côtés de Stéphane Garcia. En 2012, elle travaille aux côtés de Michel Sarran « où elle se familiarise à l’organisation et l’exigence que méritent deux étoiles », précise le CTTSB. Elle répond ensuite à l’appel de la Méditerranée et s’envole en Corse, en 2015, pour évoluer dans les cuisines de Yann Le Scavarec à La Roya. En 2018, elle prend en main la destinée du restaurant La Flibuste, à Villeneuve-Loubet, et décroche sa première étoile en seulement 18 mois. Lors du Gourmet Festival, elle sera en résidence à l’hôtel Le Barthélemy.
Du côté du Nikki Beach, c’est la talentueuse brésilienne Manuelle Ferraz qui officiera tout au long du festival. Cheffe du restaurant A Baianeira à São Paulo, elle a été la lauréate du Bib Gourmand du guide Michelin avant d’être nommée « chef révélation » par la presse brésilienne. «Elle célèbre les racines populaires du Brésil à travers une cuisine festive, sincère et axée sur l’héritage », écrit le CTTSB. Manuelle Ferraz est considérée comme l’un des chefs les plus prometteurs du Brésil.
Depuis son enfance passée sur l’île de Cozumel, au Mexique, jusqu’à prendre en main les cuisines des bistrots Coretta, à Paris, Beatriz Gonzalez a parcouru un long chemin. A l’âge de 18 ans, elle a rejoint la France pour intégrer le prestigieux Institut Paul Bocuse. Elle travaille ensuite dans les plus belles maisons françaises avant de devenir en 2007 la cheffe adjointe du restaurant gastronomique de la Grande Cascade. En 2011, elle ouvre son premier établissement à Paris, le Neva Cuisine. Pour cette édition du Gourmet, elle sera en résidence au Bagatelle, à Gustavia.
Quelques messieurs seront aussi de la partie. Franck Putelat avait déjà honoré le festival de la présence de ses deux étoiles lors de la 10e édition. Au sein de son établissement de Carcassonne (depuis 2006), La table de Franck Putelat, il est en perpétuelle quête de perfection. Inventif, innovant, il développe son établissement avec potagers, chambres de luxe, « Brasserie à quatre temps », et multiplie les projets culinaires. A Saint-Barth, il prendra ses quartiers au restaurant L’Esprit, à Saline, aux côtés du maître des lieux, Jean-Claude Dufour.
Plus jeune mais pas moins talentueux, Alexandre Koa décide dès l’âge de dix ans qu’il fera de la cuisine sa profession. Chef du restaurant deux étoiles de Gordon Ramsey, le Pressoir d’Argent à Bordeaux, il est passé par le groupe Loiseau, le Bristol ou encore la Table de Pavie du chef Ronan Kervarrec. Il officiera à l’hôtel Rosewood le Guanahani.
A chaque jour son événement
L’ouverture de la douzième édition du Gourmet Festival aura lieu au Rosewood le Guanahani, le mardi 4 novembre. Une soirée sur invitation qui réunira particuliers et socio-professionnels de l’île. Pour le CTTSB, il s’agit là de l’occasion d’associer l’événement au lancement de la saison touristique. Du mardi au samedi, les « festivaliers » pourront se régaler aux tables des établissements partenaires. Mais d’autres manifestations sont inscrites au programme.
Une « masterclass » sur le caviar le mercredi 5 novembre de 18h30 à 20 heures (réservation auprès de Foodland à Gustavia), une autre sur le Champagne au Lounge Baron de Rothschild, sans oublier le populaire concours de « bartender » qui se déroulera sur la plage de Saint-Jean, face à l’Eden Rock, le dimanche 9 novembre de 10h30 à 13 heures. Un événement qui sera suivi de la course de garçons de café, les pieds dans le sable.
Surprises et nouveautés
Contrairement aux éditions précédentes, le « chef challenge » qui se tenait au Bonito n’aura pas lieu. Conscient du fait que ce concours, s’il plait aux professionnels, n’attirait pas grand monde, et mue par une volonté d’inclure davantage la population, le Comité du tourisme a imaginé une autre formule. Ainsi, le samedi 8 novembre, après le traditionnel concours des Petites Toques, trois des chefs invités participeront à un spectacle culinaire. Avec le concours du Comité des pêches, en un lieu qui sera révélé prochainement.
Enfin, autre innovation, l’entrée de deux chefs invités dans les cuisines scolaires ! Le vendredi 7 novembre, après avoir proposé un menu aux équipes d’Anse Caraïbes, ils viendront leur prêter main forte. Un exercice complexe, puisqu’il faudra jongler avec les intolérances et autres allergies des écoliers et collégiens. Mais nul doute que ces derniers se souviendront de ce repas à la cantine !