Saint-Barth -

Transat Paprec- La crainte de la pétole

Silence radio. L'équipage Cap Saint-Barth n'est pas très bavard depuis quelques jours. Dans l'après-midi de vendredi, Cindy a envoyé un petit message pour nous rassurer quant à son égratignure au gros orteil : " C'est juste une blessure de guerre, rien pour nous arrêter. Il fallait pimenter un peu le calme qui s'était installé." Certes, le vent est plus modéré ces derniers jours. Mais il n'est pas question de répit pour autant. Les skippers passent beaucoup de temps devant leur ordinateur pour tenter de déceler la meilleure trajectoire à prendre pour atteindre Saint-Barth. " C'est un bon casse-tête, parce qu'en ce moment, on a une grosse zone de molle, explique Thomas André. Le but, c'est de l'éviter parce que ça rallonge la route et ça laisse les petits copains revenir."

Cap Saint-Barth, comme les autres équipages du groupe de tête, ont choisi l'option nord. Dans la nuit, Cindy et Thomas ont barré plus au nord que leurs adversaires, à deux reprises, ce qui les a légèrement retardés. Quentin Vlamynck/Adery Ogereau sur les Etoiles Filantes ont en profité pour passer devant eux, en troisième position, derrière Skipper Macif (2ème) et Wings of the Ocean (1er). Un autre groupe mené par Demain (Martin Le Pape et Mathilde Géron, 5es), Victor Le Pape et Estelle Greck (Région Bretagne CMB Espoir, 6es) ainsi que Lola Billy et Corentin Horeau (Région Bretagne CMB Océane) a décidé de couper la route et de traverser plus tôt cette zone de molle. Une trajectoire certes plus courte, mais qui comporte quelques risques. Par ailleurs, cette zone sans vent limite la fiabilité des prévisions météo pour les cinq derniers jours de course. Le classement peut donc encore évoluer à tout moment. Comme le résume Thomas : " Autant vous dire que ça va resserrer le jeu et qu'on ne sait pas du tout comment ça va finir."