Saint-Barth - Transat Paprec : Basile Bourgnon / Violette Dorange  (Edenred)

©Alexis Courroux

A la rencontre des équipages de la Transat Paprec : Basile Bourgnon / Violette Dorange (Edenred)

Leurs sourires et leurs fraîcheurs respectives pourraient bien être les grands rayons de soleil de cette Transat Paprec. À eux deux, ils ont à peine 40 ans et sont évidemment les benjamins de cette course. Pourtant, ils sont loin d’être novices sur l’eau et même au large. Violette Dorange, qui s’est lancée dans un projet Imoca, revient sur la Transat, deux ans après sa neuvième place avec Alan Roberts. Une année 2021 où à 18 ans, elle s’est classée 19e du Championnat de France Elite de course au large. En 2022, elle a réalisé sa meilleure performance en duo en se classant 5e de la Sardinha Cup avec Julien Pulvé, mais a également démontré qu’elle naviguait très bien seule sur un figaro en prenant la 10e place de la Solitaire.

Basile Bourgnon commence également à avoir des références de choix. Deuxième bizuth de la Solo Maître Coq en 2022, il a terminé 16e et premier Bizuth du Championnat de France Elite de course au large. Le résident de Port-La-Fôret (comme sa partenaire) sait que son binôme lui apportera tout au long de la course : « Violette connaît parfaitement le Figaro 3. Elle sait comment le faire marcher, comment trouver les bons réglages… Elle a disputé les trois dernières Solitaire du Figaro, connaît sur le bout des doigts l’exigence des courses et elle a participé à la dernière édition de la Transat Paprec. Elle ne sera donc pas surprise quand on tombera sur des sargasses ! On a le même langage, la même perception des choses et on se comprend bien. C’est l’avantage d’être de la même génération ! », la jeunesse, un atout de choix qui n’empêche donc pas l’expérience. « J’ai fait partie du circuit Figaro pendant trois ans et j’ai déjà disputé la Transat Paprec il y a deux ans avec Alan Roberts (9e en 18 jours et 8 heures). J’avais adoré l’expérience : je trouve que c’est un super support et que la monotypie est vraiment intéressante pour une course aussi longue. Je n’ai pas de projet Figaro cette année, mais j’étais disponible et j’ai reçu beaucoup de propositions. Ce challenge me permet de continuer à naviguer alors que l’Imoca est en chantier. »

©Alexis Courcoux

Cet Imoca, c’est celui sur lequel Jean Le Cam a décroché la 4e place du Vendée Globe en 2020 et qui pourrait lui permettre de devenir, l’année prochaine, la plus jeune navigatrice à participer à ce monument de la voile. Malgré son jeune âge, Violette a pris son temps et donne un grand coup de jeune au milieu de la voile en partageant des vidéos sur TikTok dont certaines ont déjà été vues 20 000 fois. Sur Instagram, elle est également très suivie (plus de 10 000 abonnés), ce qui attire évidement les sponsors. Elle n’hésite pas non plus à se positionner sur la mixité, imposée par l’organisation pour cette édition : « Personnellement, ça ne change pas grand-chose. J’ai toujours navigué en mixte en course au large puisqu’il y a plus d’opportunités de naviguer avec des garçons. Je trouve que cette règle est pertinente parce qu’elle va permettre de découvrir de nouveaux profils de navigatrices, que ça va les aider à ce qu’elles viennent sur le circuit. J’espère seulement que ce n’est qu’une phase et qu’il n’y aura bientôt plus besoin d’imposer des règles pour que des femmes soient présentes sur les lignes de départ. » Un vrai vent de fraîcheur qui pourrait souffler toute la concurrence sur le port de Gustavia d’ici quelques jours…

Journal de Saint-Barth N°1518 du 04/05/2023

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