Les 17 équipages encore en lice à ce stade de la course, se rapprochent du but. Selon les dernières estimations, les plus rapides devraient entrevoir l'île de Saint-Barthélemy dès le jeudi 8 mai. " Possiblement plus que cinq nuits en mer !", espère l'équipage des Etoiles filantes. Mais les prochaines heures vont se révéler décisives pour l'issue de la course. La fameuse zone de dévent évoquée, et redoutée par les marins, depuis le début de la semaine pointe le bout de son nez et barre la route directe pour atteindre Saint-Barth. Alors que plusieurs options étaient possibles, toute la flotte s'est dirigée vers le nord pour la contourner, afin de plonger ensuite vers l'arc antillais.
Les premiers à mener la danse sont toujours le trio de tête : Wings of the Ocean (Alexis Thomas et Pauline Courtois, 1er), Cap St Barth (Cindy Brin et Thomas André, 2es) et Skipper Macif (Charlotte Yven et Hugo Dhallenne, 3es). Charlotte Yven et Hugo Dhallenne avaient pourtant repris le lead hier en se décalant brièvement vers le sud. Ils ont finalement pris du retard en se repositionnant vers le nord en fin d'après-midi vendredi. Quant à Wings of the Ocean et Cap Saint-Barth, ils sont si proches qu'il devient difficile de les différencier sur la carte. Les deux équipages semblent jouer au chat et à la souris et occupent alternativement la première place du classement.
La surprise de la nuit : l'équipage Les Étoiles Filantes a réussi à se rapprocher du trio de tête en se décalant vers le nord. " La nuit fut longue et instable, mais on s'en sort plutôt bien puisqu'on a réussi à décrocher le groupe de derrière", a détaillé Quentin Vlamynck. Le reste de la flotte progresse plus au sud à l’image de Demain (Martin Le Pape et Mathilde Géron, 5e), Région Bretagne CMB Espoir (Victor Le Pape et Estelle Greck, 6e), ou encore Laure Galley et Kévin Bloch (DMG MORI Academy, 7e). Les trajectoires risquent de dévier dans la matinée de samedi : certains peuvent choisir de longer les zones de vent faibles pour assurer une route plus directe vers Saint-Barth, ou alors d'opter pour une trajectoire plus au nord, mais plus longue. « Cette décision, ce sera le grand moment de vérité de la course", assure Francis Le Goff, directeur de la course.