L’attente a été longue mais elles sont de retour. Deux ans après la dernière édition, les Voiles de Saint-Barth Richard Mille reviennent avec un programme plus alléchant que jamais. En effet, les organisateurs prévoient d’ores et déjà la participation de 70 bateaux dans les différentes catégories. Et pour que l’événement conserve sa popularité sur l’île, de nombreuses manifestations vont être organisées en marge des courses.
Membre du service communication, Alexandra Lemarchand-Guibout ne cache pas l’impatience de toute l’équipe organisatrice des voiles. « On attend ça depuis deux ans, assure-t-elle. Comme tous les participants. Pas mal de bateaux qui étaient inscrits pour les éditions annulées en raison du Covid reviennent. Nous prévoyons une très belle édition. Nous devrions être autour des 70 bateaux. La dernière fois que cela a été le cas, c’était en 2015 et c’était une édition record en terme de participation. » La popularité au sein des marins mais aussi de la population de Saint-Barthélemy est donc plus perceptible que jamais.
La mer n’a pas l’exclusivité
Un engouement que les organisateurs constatent de manière très concrète. « On le sent, notamment au niveau de l’hébergement ou des locations de voitures, explique Alexandra Lemarchand-Guibout. L’organisation propose un service de conciergerie et on s’aperçoit qu’il est très compliqué de trouver des places pour tout le monde. » De fait, certains équipages comptent plus de vingt personnes. En moyenne, les Voiles attirent entre 800 et 1.000 personnes, uniquement en terme d’équipages et d’accompagnement. Comme les familles et les amis embarqués pour savourer cette semaine de navigation sportive dans les eaux de Saint-Barth. Sans oublier le « microcosme » qui entoure l’événement. « Il y a toute une communauté qui vient pour l’occasion, insiste Alexandra. Rien que pour Richard Mille, nous attendons une quarantaine de personnes. Mais nous trouvons des solutions ! » Car l’objectif est autant de parvenir à offrir une compétition de premier ordre qu’un séjour agréable aux participants.
« Ce qu’apprécient les propriétaires des bateaux, c’est bien évidemment l’aspect très compétitif des Voiles sur l’eau mais aussi la possibilité de profiter de Saint-Barth, précise Alexandra. Les courses ne sont pas trop longues, donc ils peuvent aller se détendre dans les restaurants de l’île, profiter de leur villa, de tout ce que l’île peut offrir en terme d’hospitalité. » En réalité, le but est que tout le monde bénéficie de la tenue des Voiles de Saint-Barth Richard Mille.
François Tolède, créateur de l’événement avec Luc Poupon, ne dit pas autre chose. « C’est dans un sens populaire que nous avons monté la course, pour les locaux, raconte-t-il. La régate à Saint-Barth n’était plus représentée alors on a essayé de créer quelque chose qui prolonge la saison touristique, qui rassemble des bateaux géniaux et performants mais aussi qui, socialement parlant, crée du lien. C’est aussi pour ça que l’on n’a pas donné l’exclusivité à la mer et que la terre est aussi importante. » Notamment par le biais des concerts quotidiens et du village, qui sera monté devant la capitainerie de Gustavia. « C’est un endroit où il se passe toujours quelque chose, qui vit », insiste François Tolède, qui n’oublie pas de souligner l’importance des partenaires et sponsors qui supportent à hauteur de 80% la manifestation, aux côtés de la Collectivité territoriale.
Pour cette édition, les équipages viennent des Etats-Unis, de l’Hexagone, d’Italie, d’Espagne, d’Allemagne, d’Angleterre, de Suisse ou encore de la Caraïbe (Saint-Barth bien sûr, Saint-Martin, Antigua, la Guadeloupe, la Martinique). En revanche, pas de bateau russe cette année, contexte international oblige. Le propriétaire d’un navire à l’équipage composé notamment de matins russes et ukrainiens a pris, de lui-même, la décision de se retirer de la compétition.
