Saint-Barth -

Toute la musique que j’aime elle vient de là, de chez Fridolin

 

Tout doit disparaître ! Fridolin Gréaux fermera sa boutique de disques à la fin du mois d’août. Au milieu des milliers de CD empilés, ce lieu rappelle délicieusement un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

 

Si les smartphones vous agacent, que le mot Spotify ne vous dit rien, que la mode des “airpods”, ces petits écouteurs blancs sans fil, vous donne des boutons, la boutique de Fridolin est pour vous. “Fridolin Music International”, petite échoppe du quartier Flamands voisine de Vicky’s Féerie, fermera ses portes à la fin du mois d’août. Avec d’ici là, un stock de milliers de CD, cassettes et DVD à écouler, à prix très cassés : l’album est à 2 euros, le coffret un peu plus, et feu le CD single, ce disque à une seule piste glissé dans une pochette carton, se vend par cartons entiers.

 

De Las Ketchup à Sepultura

De Las Ketchup à Sepultura, de la musique antillaise aux chants de Noël traditionnels, de Johnny Hallyday à Noir Désir en passant par Zaz et Cesaria Evora, sans oublier des dizaines et des dizaines de compilation de ragga, reggae, dancehall, zouk, techno, rock, chanson française, metal… Jusqu’à “True Colours, l’album officiel de la coupe du monde de rugby 2003”. Bref, si vous croyez rester 5 minutes pour prendre deux ou trois disques ciblés, vous êtes optimiste. Comme dans la caverne d’Ali Baba, chaque mélomane s’il prend le temps y dénichera ses trésors personnels, et appréciera les anecdotes du gentil tenancier, Fridolin dit “Linlin”. Trop bonne pâte pour éprouver le moindre regret à la fermeture de sa boutique, qu’il tient depuis une bonne vingtaine d’années, il raconte ses années comme animateur sur Radio Saint-Barth, les dizaines de mariages qu’il a animé, maintenant la piste de danse active sans relâche jusqu’à 7 heures du matin, son goût pour les télécrochets et la chanson française, et son coup de cœur, parmi les milliers de boîtiers qui l’entourent, pour le groupe a-ha et son irrésistible “Take on me”.

 

Un petit coin de vie locale, de nostalgie pour qui a vécu la vie sans internet et passé des heures à squatter les disquaires de quartier, à Saint-Barthélemy ou ailleurs… Fridolin fermera sa boutique fin août, et stockera chez lui tout ce qui n’est pas vendu d’ici là. C’est le moment ou jamais. 

 

> Fridolin Music International, ouverture sept jours sur sept de 16 à 19 heures, à Flamands.


JSB 1337



Journal de Saint-Barth N°1337 du 01/08/2019

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