Les 14 et 15 juin à L’Ajoe, près de 60 danseurs amateurs monteront sur scène pour un spectacle imaginé, crée et répété pendant des mois. Derrière ce projet, une figure : Cécile Coudreau, personnage bien connue du monde de la danse à Saint Barth.
IIl y a deux ans, la professeure de danse, Cécile Coudreau et quelques danseuses de l’île se sont lancé un défi un peu fou : monter un spectacle d’adultes en réunissant les différentes écoles de danse de l’île. « On s’est dit : pourquoi ne pas créer un spectacle avec toutes les personnes qui dansent sur l’île?», raconte-t-elle avant de préciser, amusée : « On a commencé avec notre groupe, Les Coconuts Girls… Bon y’a des boys aussi ! »
Aujourd’hui, ils sont vingt-cinq dans le collectif. Mais sur scène, ils seront bien plus. « On a invité les Ti Ouana Salsa, les adultes de Kim (Dancewithkim), et aussi l’Ascco Rock », énumère-t-elle. Ensemble, ils forment une grande troupe d’une soixantaine de danseurs amateurs, tous habitants sur l’île. Aucun n’est professionnel. Tous ont suivi des cours pendant l’année, et tous montent sur scène avec la même envie : partager, danser et s’amuser. « À la base, on était parti sur une idée de cabaret. Puis on s’est dit : pourquoi pas un vrai spectacle ? », se souvient-elle. Ce qu’ils ont monté, finalement, c’est une mosaïque de numéros, sans thème unique, mais avec une ligne claire : le plaisir de faire ensemble. « Je ne voulais pas un spectacle de performance, ou quelque chose de figé, insiste-t-elle. Ce que je voulais, c’était qu’ils s’éclatent. » Elle sourit, puis ajoute : « Je suis contente quand ils le sont. » Avant de confier, presque pour elle-même : « Je me suis vraiment régalée à le réaliser. » Le spectacle est varié, vivant, fidèle à ceux qui le composent. Des adultes, des jeunes, des femmes, des hommes. « Il y a des moments très simples, parfois même tout cons », dit la professeure de danse en riant avant d’ajouter : « Mais qu’on a pris le temps de travailler. »
Faire danser l’île, envers et contre tout
À Saint-Barth, sans scène permanente, monter un spectacle devient un vrai défi. « C’est un projet un peu fou, parce qu’il faut tout organiser, confirme Cécile. Comprendre comment on répète, comment on fait exister les numéros dans un espace qui n’est pas pensé pour ça. » Pourtant, ça tient. Et même, ça recommence.
L’an dernier, le spectacle a été une réussite. A tel point que cette année, la troupe se produira deux soirs. Avec cette même particularité que plusieurs danseurs n’ont encore jamais mis un pied sur une scène. « C’est un vrai challenge pour eux, assure Cécile. Il y a du stress, mais c’est du bon stress. » Certains dansent pour la première fois devant leur famille, ou devant des inconnus. Mais ici, tout le monde se connaît un peu. Et la prof, dans tout ça ?
Elle orchestre, elle guide, elle transmet. « C’est une grosse charge d’énergie d’entraîner tout le monde, mais maintenant, c’est rodé. » Puis, sans hésiter, elle conclut : « Moi, j’adore ce que je fais. C’est le rêve. » La deuxième édition du spectacle, Tous en scène, aura lieu à l’Ajoe, samedi 14 juin à 20 heures, et dimanche 15 juin à 19h30. Les billets sont à réserver sur le site de l’Ajoe Ciné. Toutefois, l’aventure ne s’arrête pas là.
Summer dance
Dans la foulée du spectacle, Cécile Coudreau prépare déjà la suite. Un stage d’été, le « Summer dance ». Un rêve qu’elle nourrit depuis longtemps. « C’est mon autre grand projet », confie-t-elle. Pendant trois semaines, du 24 juillet au 18 août, des ateliers de danse seront proposés, ouverts à tous, sans limite de place. L’idée, c’est de continuer à faire bouger l’île, de créer un moment d’échange, d’apprentissage, peu importe l’âge ou le niveau. De plus, cette année, un invité de marque viendra partager son savoir : Anthony Despras, danseur et chorégraphe reconnu, ayant travaillé pour des grandes comédies musicales comme Notre Dame de Paris ou encore Roméo et Juliette. Il sera accompagné pour ce stage de Xmaflow, danseur de break dance, ainsi que Morgane Lingot, et de Joséphine Dussaule, une autre danseuse passionnée, qui n’est autre que la fille de Cécile. La relève est assurée. Pas besoin de strass ni de paillettes. Tous en scène, c’est la sueur, la rigueur et l’envie qui font le show.
Tous en scène 2 Summer dance |