Saint-Barth -

Omari Banks, des terrains de cricket aux scènes reggae

De passage sur l’île pour deux concerts, le week-end dernier au Sélect et à l’hôtel Manapany, le musicien Omari Banks revient sur son parcours atypique de joueur de cricket professionnel et figure du reggae.


Né en 1982 à Anguilla, fils de Bankie Banx, surnommé le “Bob Dylan anguillais” et de Donna Banks, Omari a toujours baigné dans un univers musical. L’environnement caribéen et la proximité avec la Jamaïque le rapprochent tout naturellement du reggae.
Alors qu’il touche déjà à plusieurs instruments avec aisance, vers l’âge de 8 ans, il commence à jouer au cricket. En 2000, il intègre l’équipe des Leeward islands, membre de la Leeward Islands Cricket Association qui compte les îles d’Antigua & Barbuda, de Saint Kitts & Nevis, d’Anguilla, de Montserrat, les Îles Vierges britanniques et américaines et Sint Maarten. Il se révèle rapidement comme l’un des meilleurs joueurs que la discipline a connu jusque-là.
En 2001, il joue déjà au sein de l’un des meilleurs clubs d’Angleterre. Il évolue dans différentes formations anglaises jusqu’en 2012. «Je pensais être destiné à une longue carrière de sportif », confie-t-il. « J’étais l’un des meilleurs espoirs dans l’univers du cricket, j’ai voyagé dans le monde entier pendant 12 ans, mais je n’ai jamais abandonné la musique. Elle m’accompagnait partout, tout comme ma guitare. À la fin des matchs, je jouais dans les vestiaires ! »

Taraudé par ses premières amours, la musique et plus particulièrement le reggae, il met un terme à sa carrière de joueur de cricket. Il se plonge alors dans l’écriture et dans la recherche de sonorités, dont les principales sources d’inspiration proviennent de son père, bien sûr, mais aussi de Bob Dylan, Stevie Wonder, John Mayer, Carlos Santana, Aerosmith, Prince ou encore de Jimi Hendrix. « Mes goûts sont très hétéroclites, je sais m’inspirer de choses très différentes. Tout comme j’apprécie autant de chanter et jouer au sein d’un groupe que de me produire seul avec ma guitare acoustique. »

Après le succès de son premier single en 2012, il sort l’album du même nom, Move On, qui se retrouve quatrième dans le top des 10 meilleurs albums de reggae en 2015. Enregistré en Jamaïque, il a compté sur la participation de musiciens talentueux tels que Junior Jazz, Glen Browne, Robbie Lyn et Sly Dunbar. Dans cet album, il évoque la transition entre sa carrière du sportif et celle du musicien. Son deuxième album, Sunlight, est révélé lors d’un concert à Londres en 2017 et fait l’objet d’une tournée à grand succès aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne puis aux États-Unis.

Omari Banks travaille sur un nouvel album, pour lequel il a déjà composé quatre titres, dont Half Full or Half Empty que les fans ont pu découvrir avec enthousiasme dans un clip entièrement tourné à Anguilla, qui comptait près de 75.000 vues après sa première semaine de mise en ligne. À l’occasion de la sortie du titre, le groupe s’est produit à Anguilla, à St-Barth, à Saint-Martin. Prochain rendez-vous au Saint-Kitts Music Festival du 27 au 29 juin. « Pour la sortie de ce 3e album, j’ai un projet de tournée aux USA et en Europe. Et bien sûr, nous repasserons par la Caraïbe, sans oublier Saint-Barth ! »

JSB 1329



Journal de Saint-Barth N°1329 du 23/05/2019

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