Il y a deux semaines, Gums a sorti son nouveau titre intitulé « Don’t judge me », en créole et en anglais. « Ça prend en Suède, ce qui est ouf, et en Espagne, se réjouit l’artiste. J’ai aussi été approché par un label au Brésil. Mais il ne faut pas s’enflammer, c’est un milieu très dur. Il faut une petite part de chance. » Celle-ci interviendra peut-être au lendemain de sa prestation de mercredi soir. Car Gums (Grégory Gumbs de son vrai nom) est à l’affiche du concert de fin d’année organisé par la Collectivité territoriale et sa commission culture. « Rien que d’être sur l’affiche avec Kassav’ et Kalash, c’est énorme, s’enthousiasme Gums. Chez moi, en plus, on ne peut pas faire mieux ! »
Deux mois de préparation
Quand la commission culture de la Collectivité a pris contact avec lui, il n’a pas été particulièrement surpris. « J’ai fait beaucoup de prestations dans les écoles, au stade, explique-t-il. J’ai eu un petit succès avec mon titre « Tranquille » qui a plutôt bien marché. Je continue à avoir un peu de stream. Ce n’est pas la folie mais les gens écoutent mes sons donc ça fait plaisir. On a aussi eu un titre qui a bien marché cette année avec Krys («Rhum et pi fanm »), le chanteur de Guadeloupe. » En réalité, la surprise est venue de la liste des artistes avec lesquels il va partager la scène dressée sur le parvis de l’hôtel de la Collectivité mercredi soir. Un honneur pour Gums, mais aussi un défi.
« Ça fait deux mois que je me prépare, assure-t-il. Le batteur de Manu Tchao, Moussa, est là avec moi. On travaille depuis deux mois. J’ai aussi un DJ, Siwroo, car je ne joue pas avec tous les instruments sur scène. Sandro, un ami, coordonne tout le show, des danseuses aux tenues vestimentaires. » Car il y aura aussi des danseuses. De Saint-Barth ? « Non, souffle Gums. A chaque fois, on a du mal à trouver des danseuses sur l’île car elles ne veulent pas. C’est souvent la galère pour plein de choses, comme trouver des figurants pour des clips, etc. Vraiment compliqué. Donc ce sont des danseuses professionnelles de Saint-Martin. Pareil pour le DJ, Siwroo. Il pourra aussi meubler le show car il est en trois parties. » La première sera reggae, la deuxième plus orientée dance hall et l’artiste finira sur de l’afro house et de la soca.
« Donner le meilleur »
Plusieurs sentiments animent Grégory avant sa prestation de mercredi. Mais le premier qui lui vient à l’esprit est simple. « Je me sens fier, lance-t-il. J’espère que je vais pouvoir tout donner sur scène car pour moi c’est une belle opportunité. Je vais faire en sorte de donner le meilleur. Des scènes à Saint-Barth, il n’y en a pas beaucoup, donc c’est là. D’habitude, je ne me prépare pas autant. Pourtant, par rapport aux autres scènes que j’ai pu faire, je ne sais pas pourquoi, je suis très serein. C’est quadrillé, on ne va pas au free style, même s’il y en a toujours un peu ! Je suis trop content, j’ai hâte. »
S’il connaît les deux têtes d’affiche du concert, il partage quelques souvenirs avec l’une d’elles. « Kalash, sa manageuse était la mienne avant, sourit Gums. On a commencé en même temps, je l’ai connu avant que sa carrière devienne ce qu’elle est. On a été en studio ensemble dans le temps. Donc c’est incroyable que l’on se retrouve là. C’est cool parce qu’il n’y a pas de truc de star. J’ai hâte de le revoir. » Côtoyer Kassav’, en revanche, c’est un peu comme toucher un mythe du doigt. « Partager la scène avec eux, même dans un rêve profond, je n’aurais pas pu l’imaginer, s’extasie l’artiste. A Saint-Barth en plus ! Un groupe si emblématique. C’est un honneur pour moi. C’est incroyable. Je dis merci à la Collectivité d’avoir donné cette opportunité à un jeune de l’île. Je suis très content d’en faire partie. »
Le rendez-vous est pris pour ce mercredi 31 décembre. Gums investira les planches à 21 heures, après le tour de chauffe de la DJ Sinner G. A la maison, avec l’exaltante responsabilité de préparer le public à l’entrée en scène de Kassav’ à 22h30.
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