Saint-Barth - Space gallery Charles Moreau

Charles Moreau s’expose à la Space Gallery

« Botaniques et autres curiosités. » Tel est le titre de l’exposition proposée depuis le 16 mai par la Space Gallery, située au Carré d’Or à Gustavia. Elle est composée d’œuvres réalisées par le peintre Charles Moreau, qui s’efforce de représenter dans chacun de ses tableaux des détails quotidiens de la nature, tout en célébrant d’autres éléments, objets de sa curiosité et fruits de ses observations. « Mes peintures sont une collection de vignettes qui s'intégreraient dans une encyclopédie de ma vie », décrit l’artiste, né en 1980. Présenté comme un peintre réaliste par la responsable de la galerie, Nathalie Clifford, Charles Moreau réalise toujours ses peintures sur un fond neutre afin de ne pas détourner l'attention du sujet ou du véritable objectif de la peinture. « Il estime que tout vaut la peine d'être regardé et que créer une image de quelque chose permet vraiment de rendre hommage au sujet », précise Nathalie Clifford, qui ajoute : « En mettant l'accent sur l'histoire naturelle, il tourne son attention vers la dynamique de la vie et de la mort, le déplacement des espèces ou la poésie des fragments. Chaque sujet est représenté grandeur nature, pour conserver sa présence physique par rapport au reste du monde et les uns envers les autres, créer une perception cohérente des choses. Du banal à l’extraordinaire, aucun sujet n’est trop petit ou trop grand pour lui. »
Sur son travail, Charles Moreau explique, non sans humour : «Je représente toujours les choses grandeur nature, afin que chaque sujet conserve sa physicalité dans rapport au monde. Un de ces jours, il faudra que je peigne un éléphant… » Captivé par l'abondance et l'exubérance de la nature à Saint-Barth, il a consacré son temps à étudier et représenter la faune et la flore de l’île, à la recherche d'une décoration moderne et originale. « Pour lui, c’est aussi une manière de marcher sur les traces d'anciens artistes-naturalistes comme Audubon et Redouté », conclut Nathalie Clifford.

Journal de Saint-Barth N°1569 du 30/05/2024

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