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Le projet est en discussion depuis de longues années. Mais face à la densification de la circulation routière conjuguée à l’augmentation croissante du nombre de véhicules et, par conséquent, à la diminution des places de stationnement disponibles, le temps semble venu de proposer une solution pour tenter de désengorger Gustavia. Aussi, ce lundi 1er décembre, un service de navettes gratuites entre le stade de Saint-Jean et Gustavia a été lancé dès 6 heures. A titre expérimental, pour une durée de huit mois, afin de s’assurer de l’efficacité du dispositif. Un service dont l'activité débute très doucement puisque ce lundi, entre 6 et 8 heures, la navette n'a embarqué que deux voyageurs.
« Certaines personnes disent du Gustavia est devenue impraticable et je ne suis pas loin de le penser », a déclaré le président de l’association des commerçants lors des « rencontres territoriales » organisées le jeudi 13 novembre en Collectivité. Des commerçants qui sont la première cible visée par le service expérimental. L’objectif étant de permettre aux personnes qui travaillent à Gustavia de ne plus avoir à s’y rendre à bord de leur propre véhicule, qu’ils pourront désormais stationner à Saint-Jean avant d’emprunter une navette pour se rendre au travail. De fait, la chambre économique multiprofessionnelle (Cem) précise dans un communiqué que la navette est « réservée aux résidents et travailleurs de Gustavia ».
Jusqu’à 1h du matin ?
Pour ce faire, le service débutera dès 6 heures du matin et sera effectif jusqu’à 21 heures. Dans un premier temps, car la Collectivité territoriale comme le Comité du tourisme et la Cem, qui ont travaillé de concert sur le projet, envisagent de repousser la fin du service jusqu’à 1 heure du matin. Ce, dans le but d’ajouter les employés des restaurants à ceux des commerces et autres entreprises à la liste des usagers de la navette. Toutefois, pour l’heure et avant de brûler des étapes, il faut déjà réussir à convaincre les utilisateurs potentiels.
Le départ de la navette s’effectue devant le stade de Saint-Jean. Les utilisateurs du service de navette pourront garer leur véhicule sur le terrain sur lequel doit être construit le futur groupe scolaire, sur le parking du stade ou sur celui de la chambre funéraire, face à l’entrée du cimetière de Saint-Jean. Chacun des véhicules dispose d’une capacité de 22 places.
Quatre arrêts et un QR code
Après avoir quitté Saint-Jean, quatre arrêts marqueront le trajet aller : dans la zone de Public (face à CCPF), dans la rue pavée du général de Gaulle (juste après le Sélect), devant la Poste et, enfin, à l’hôtel de la Collectivité territoriale.
Au retour, les arrêts seront les suivants : à l’angle des rues Samuel Fahlberg et Jeanne D’Arc, devant la police territoriale, à Public puis au stade de Saint-Jean.
Les arrêts sont évidemment fixes, puisque désignés par un marquage au sol. Aucune grille horaire n’a été arrêtée. Selon les estimations, la navette effectuera un passage toutes les 15 à 30 minutes. « Vous pourrez suivre la navette en temps réel par l’intermédiaire de l’application « smartphone » de la Collectivité », indique la Cem dans un communiqué.
Si le service est, pour l’heure, gratuit, il sera toutefois demandé à l’entrée de la navette de présenter un QR code. Pour l’obtenir, il est nécessaire de s’inscrire par le biais de l’application de la Collectivité.
Pour assurer le transport, le marché a été attribué par la Collectivité à deux entreprises. La SAS DMV Transports qui assurera la tranche matinale (6 à 13 heures) et la SARL St Barth Sensation pour la tranche après-midi et soirée (13 à 21 heures). Pour les deux lots, il est précisé sur la délibération du conseil exécutif entérinée le 10 novembre que « le montant maximum des commandes est de 200.000 euros pour la tranche ferme et de 250.000 euros pour la tranche optionnelle ». La tranche ferme est celle de la période d’expérimentation de huit mois, l’optionnelle interviendra en cas de reconduite pour un an de la mise en service.
