Saint-Barth - Tsunami Carte

Un exercice de simulation de tsunami pour les établissements scolaires

Comme l’ensemble des îles de la Caraïbe, Saint-Barthélemy est exposée au risque d’un tsunami («Vague du port », en japonais). Cette onde ou vague de mer généralement engendrée par des tremblements de terre, des glissements de terrain sous-marins ou encore des éruptions volcaniques est quasiment imprévisible. C’est la raison pour laquelle il est indispensable d’anticiper la menace et s’y préparer. Dans cette optique, un exercice Carib Wave est organisé ce jeudi matin à Saint-Barthélemy.
La simulation doit débuter à 10 heures. Lorsque les sirènes d’alerte vont retentir, inutile de paniquer, seuls les établissements scolaires de l’île sont concernés par l’exercice. A l’exception de l’école Sainte-Marie de Colombier, située bien au-dessus de la ligne des dix mètres au-dessus du niveau de la mer, donc à l’abri d’un éventuel raz-de-marée. « Le Carib Wave a lieu chaque année », rappelle le lieutenant Thierry Brin du service territorial d’incendie et de secours qui chapotera les opérations avec la préfecture et la Collectivité. Un rendez-vous sécurité annuel qui se déroule sous l’égide de la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture) et qui s’inscrit dans le cadre du projet Safe Saint-Barth qui vise à renforcer les capacités territoriales afin de répondre aux ­événements naturels et technologiques auxquels l’île est ­exposée.
Les objectifs de la simulation sont les suivants : tester les systèmes d’alerte et de communication, éprouver les procédures d’intervention et sensibiliser la population aux risques. Cette fois, ce sont donc les écoles et le collège qui vont être impliqués. « Nous procèderons à l’évacuation des établissements scolaires, explique le lieutenant Thierry Brin. L’idée est de se concentrer sur l’itinéraire d’évacuation et le lieu d’accueil. » Un exercice qui va également permettre de mettre à l’épreuve la sirène installée au niveau de l’ancien espace météo, sous le phare de Gustavia, ainsi que les messages d’alerte dans les hauts parleurs des écoles.
Toute l’opération sera organisée et suivie depuis le Centre opérationnel territorial par une cellule de crise. Les différents acteurs, comme lors des exercices de préparation à la saison cyclonique, seront mis en situation par le biais d’ateliers de travail. Le Stis, la gendarmerie et la police territoriale seront donc à pied d’œuvre. Tout comme les enseignants et, bien entendu, les écoliers et collégiens. La simulation ne devrait pas durer plus d’une heure.

Qu’est-ce qu’un tsunami ?

Sans entrer dans des explications trop techniques, un tsunami n’est autre qu’une vague de mer déclenchée par un déplacement à grande échelle du plancher océanique. Ces phénomènes peuvent frapper n'importe quelle côte à n'importe quel moment. Le tsunami désigne précisément un raz-de-marée dit géologique. Il est majoritairement engendré par un mouvement brutal du fond de la mer au cours d'un séisme, d'une éruption volcanique sous-marine ou d'un glissement de terrain. De tels événements entraînent le déplacement soudain d'une masse colossale d'eau. Ainsi, le tsunami se caractérise par une série de vagues de période longue, comprise entre 15 et 60 minutes. Des vagues d'abord peu perceptibles, d'une hauteur de quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres, et qui se propagent à travers l'océan à des vitesses comprises entre 500 et 800 kilomètre-heure. Lorsque la profondeur de l'eau diminue, à l'approche d'un plateau continental, leur vitesse ralentie jusqu'à quelques dizaines de kilomètre-heure seulement. En revanche, leur amplitude augmente. Les vagues les plus hautes peuvent s’élever jusqu’à 30 mètres.
« L'eau peut s'infiltrer dans les terres sur plusieurs kilomètres dans les zones plates et remonter les ruisseaux et les rivières, détruisant tout sur son passage. Les vagues peuvent continuer à frapper le littoral pendant plusieurs heures et les courants dangereux peuvent se poursuivre pendant plusieurs jours. Bien qu'un tsunami ne puisse être évité, son impact peut être réduit lorsque les communautés comprennent les risques, reçoivent des alertes en temps utile et savent comment réagir », précise le site de l’IFRC.

 

Journal de Saint-Barth N°1559 du 21/03/2024

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