Saint-Barth -

Un duo anti-stupéfiants emménage sur l’île

Françoise, 35 ans, et Larko, 3 ans, sont les nouvelles recrues de la gendarmerie, spécialistes en recherche de stupéfiants.

Enfin ! Le 28 décembre, Françoise Beal, a pu prendre son poste à Saint-Barthélemy, accompagnée de son fidèle Larko, berger allemand de presque 3 ans. Arrivée aux Antilles début septembre, elle a dû patienter trois mois en Guadeloupe, sa maison sur notre île étant trop endommagée par le cyclone pour être habitée.

Le soir du nouvel an, le duo a fait une sortie remarquée parmi les fêtards. Une simple opération de prévention. « Le chien a marqué devant plusieurs personnes, mais elles n’avaient pas –plus- de stupéfiants sur elles », raconte Françoise. Le but était surtout de se faire connaître, et de montrer à la population que, de nouveau, un chien gendarme est présent sur l’île.

Avant son installation aux Antilles, Françoise Beal, mère de deux enfants, était membre du Psig Sabre à Rambouillet. Avec un autre chien, Elton, dressé pour la recherche de personne. Le duo était notamment intervenu pour retrouver les frères Kouachi, en cavale après l’attentat de Charlie Hebdo, avant qu’ils ne soient localisés dans l’imprimerie de Dammartin-en-Goële.

Une mission bien différente de son actuel travail à Saint-Barth, avec Larko. Ce dernier est dressé à la recherche de drogues. Cette belle bête de 35 kilos et 1,65 m debout a été sélectionnée par la gendarmerie pour son goût du jeu et sa persévérance. Après un dressage intensif, par le biais de la récompense, il a été attribué à Françoise. Avant de marier un gendarme humain à un gendarme chien, un profil psychologique de chacun d’entre eux est établi. « On est classés dominant, équilibré ou soumis », explique Françoise, qui relève de la deuxième catégorie. Larko, lui, est plutôt caractériel. En tout cas, pour le moment, outre les patrouilles notamment à l’aéroport et la gare maritime, le travail commence par la prise de contact avec la population. Arrivée sur l’île en famille, la Bretonne compte bien y rester davantage que les trois ans règlementaires.

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