Saint-Barth - Pitea day délégation suede

Piteå Day : des liens renforcés entre Piteå et Saint-Barthélemy

Depuis 2018, c’est en l’absence de représentants de Piteå qu’ont eu lieu les célébrations du jumelage entre la ville suédoise et l’île de Saint-Barthélemy. Aussi, cette année, grâce à la présence d’une délégation venue du Nord de l’Europe, le Piteå Day a eu une saveur bien différente. Conduit par le maire de Piteå, Patric Lundström, le groupe des visiteurs a pu partir à la découverte de l’île, approfondir les discussions avec les élus et la population, s’imprégner de l’esprit et de l’ambiance de l’île, envisager des perspectives. Bref, actualiser et renforcer les liens tissés il y a 47 ans lors de la signature du jumelage.

Vers des « collaborations concrètes »
« Le fait d’être présent fait une grande différence, confirme Patric Lundström. Nous avons pu mener des discussions qui peuvent déboucher sur des collaborations concrètes. Sur le traitement des déchets, des échanges éducatifs, culturels, sportifs et techniques. » Pendant leur séjour, parallèlement à tous les événements organisés dans le cadre des célébrations du jumelage, la délégation suédoise a visité le centre de propreté de Public et la caserne du Service territorial d’incendie et de secours, à Saint-Jean. « Un jumelage a un coût, donc il faut en faire quelque chose de pratique qui profite à Saint-Barthélemy comme à Piteå, souligne Patric Lundström, pragmatique. Il est utile d’aller au-delà de l’aspect amical et historique, pour la population aussi. »
Outre cet aspect pratique, le maire de Piteå s’est étonné de ressentir et d’observer de manière aussi forte l’héritage suédois encore présent sur l’île. « Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de choses qui rappellent la Suède, concède-t-il. Comme les noms de rues, par exemple.» Piteå nourrit la tradition du jumelage. La ville était ainsi liée depuis des années avec une commune islandaise qui a malheureusement été détruite par une coulée de lave. Elle était également jumelée à une ville russe, «par but humanitaire ». Mais le lien s’est rompu en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Désormais, c’est avec une commune ukrainienne (Loutsk) que les élus de Piteå envisagent d’établir un jumelage. Pour ce faire, des rencontres ont déjà été organisées en Pologne. Des exemples qui montrent que le lien qui unit la petite ville de Suède à Saint-Barthélemy, par sa durée et son évolution, est unique.
La délégation de Piteå a embarqué hier, le mercredi 12 novembre, pour son vol retour. Avec des souvenirs plein la tête et, à l’esprit, de nouvelles perspectives pour développer les relations avec Saint-Barthélemy.

 

Une cérémonie marquante

Le samedi 8 novembre, la traditionnelle cérémonie œcuménique du Piteå Day s’est déroulée dans le carré suédois du cimetière de Public. Un rendez-vous chargé de symboles qui a été marqué par un discours ­saisissant du pasteur Charlie Verre Nicoll. 
« Célébrer le rapprochement de deux communautés est un événement magnifique et fort, a-t-il déclaré. Bien sûr, Piteå et Saint-Barthélemy diffèrent sur de nombreux points. Mais nos deux communautés sont bien plus unies que séparées. Nous avons la volonté d’apprendre l’une de l’autre, d’apprendre de nos différences. En engageant ce dialogue, tant verbal que philosophique, nous tissons des liens, créons une vision commune et, finalement, prenons conscience de l’unité de l’humanité. » Dénonçant une «montée de l’intolérance » et « des scènes de dévastations effroyables » dans le monde, le pasteur Vere Nicoll a rappelé la richesse de la diversité qui « offre d'immenses opportunités et une force potentielle considérable ». Le maire de Piteå n'a pas été insensible à la profondeur de l’allocution du pasteur Vere Nicoll, qu’il a remercié à la fin de la cérémonie. 

 

 

Journal de Saint-Barth N°1639 du 13/11/2025

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