Saint-Barth -

Le député des Iles du Nord, Frantz Gumbs, ici à Paris en compagnie de Henri Fourcade (à gauche), directeur général France pour Air France, Aurélien Gomez, directeur des affaires parlementaires et territoriale, et Sébastien Justum, secrétaire général adjoint et directeur des affaires publiques et internationales pour la compagnie aérienne.

Le député Gumbs annonce « de bonnes nouvelles » dans le domaine aérien

Le prix des billets d’avion est un sujet qui occupe, et préoccupe, le député de Saint-Martin et Saint-Barthélemy depuis le début de son mandat. Frantz Gumbs s’est ainsi fendu de plusieurs courriers au ministre des Transports pour l’interpeller sur les tarifs aériens régionaux et transatlantique. Il a également exprimé ses inquiétudes au micro de l’Assemblée nationale et a signé un document avec d’autres parlementaires des Antilles réclamant que des solutions soient trouvées afin que la population ne soit plus pénalisée par des prix de billets devenus parfois inabordables. C’est dans le même esprit que le député a sollicité et obtenu des entretiens avec des responsables des compagnies Air France et Air Caraïbes. Des échanges qu’il rapporte dans un long communiqué de presse rendu public le lundi 8 avril.

Explications sur la hausse des prix
« Le prix du transport aérien est exorbitant », constate Frantz Gumbs dans son communiqué. Il explique que lors de ses rencontres avec les responsables des deux compagnies aériennes, il a exposé «le point de vue des passagers qui résident dans nos îles », en rappelant : « La suspension, en décembre 2022 des liaisons entre Paris Orly et St. Maarten (de Corsair, ndlr)  Princess Juliana a placé Air France dans une situation de monopole. En 2023, il a été constaté une augmentation significative des tarifs sur le transatlantique. La disparition d’Air Antilles dans le ciel antillais a placé Air Caraïbes dans une situation de monopole sur le régional. » Tous ces événements ayant entraîné d’importantes hausses de tarifs.
L’objectif de Frantz Gumbs était donc de « savoir si l’une et l’autre compagnie avaient en perspective une évolution des prix plus favorable » pour les habitants des Iles du Nord. Dans un premier temps, les représentants des deux sociétés ont tenu à expliquer les raisons pour lesquelles les coûts ont subi une telle augmentation depuis 2020. « Premièrement, la crise sanitaire de 2020 a eu un impact très négatif sur leur trésorerie ; c’est une des raisons de la suspension des vols Air Caraïbes vers la partie néerlandaise », résume le député, qui poursuit : « Deuxièmement, le contexte de crise internationale, et donc la conjoncture économique a complexifié les chaines d’approvisionnement ce qui a notamment eu pour conséquence la hausse des prix des carburants. Et troisièmement, le départ d’une des deux compagnies s’est traduit par une offre de sièges faible par rapport à la demande, ce qui renchérit les prix. »
De plus, si Air France dispose d’avions de plus grande capacité, elle indique qu’elle ne peut pas les utiliser en raison de la taille, trop courte, de la piste de l’aéroport de Princess Juliana. Frantz Gumbs ajoute qu’il en va de même sur le réseau régional, Air Caraïbes ne pouvant pas remplir son ATR 72 « compte tenu de la piste d’atterrissage trop courte à Grand Case ». Néanmoins, au-delà de ces inconvénients, des mesures ont été énoncées.
Deux vols quotidiens
D’abord, comme le rapporte Frantz Gumbs, Air France assurera deux vols quotidiens vers Paris et un troisième vers Amsterdam, l’hiver prochain. « Ce qui est non négligeable, notamment pour les personnes venant des provinces françaises », commente le député. D’autre part, des relations solides sont entretenues avec Ladom (L’Agence outre-mer pour la mobilité) qui a fait évoluer les conditions d’éligibilité pour les étudiants mais aussi celles de son dispositif  “grand public” d’Aide à la continuité territoriale. « De plus, deux études sont en cours », assure le parlementaire.
La première portera sur le coût du fuel car l’obligation de faire le plein à Saint-Martin a des conséquences sur le prix des billets, explique Frantz Gumbs. La deuxième concerne la contrainte liée à la taille de la piste de Juliana qui impose l’utilisation d’avions d’une moindre capacité que ceux qui volent à destination de Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. « Ce qui influe également sur le prix du billet », précise le député.
Frantz Gumbs évoque également Air Caraïbes qui, selon lui, « tient à son ancrage dans la zone Caraïbes en voulant offrir ce qu’il y a de mieux aux populations ». Il affirme : « Ces derniers temps, la demande étant supérieure à l’offre, la compagnie a fait face à des difficultés. Pour autant, je suis très optimiste et confiant sur les prochaines annonces de la compagnie qu’il s’agisse du régional ou même du transatlantique. C’est aussi, par ailleurs, mon sentiment pour Air Antilles. »

 

Journal de Saint-Barth N°1562 du 11/04/2024

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