Saint-Barth -

Des bornes Wi-Fi en cas de crise majeure

Les ravages produits lors du passage d’un ouragan peuvent être humains, psychologiques, environnementaux et, bien évidemment, matériels. Or, lorsqu’un phénomène s’éloigne après avoir dévasté une terre habitée, l’une des priorités est de rétablir les moyens de communication. Pour organiser les secours mais aussi pour que chacun puisse avertir ses proches et les rassurer, quand cela est nécessaire. C’est la raison pour laquelle le service innovation et développement de la Collectivité territoriale, en partenariat avec celui de la sécurité civile, a installé une quinzaine de bornes Wi-Fi Safe sur l’île. Un dispositif qui ne sera toutefois activé qu’en cas d’extrême nécessité. En l’occurrence, si une crise majeure survient.
A Saint-Barthélemy, la Collectivité territoriale travaille depuis des années à l’enfouissement des réseaux (eaux, électricité, télécommunication) afin de se prémunir de toute destruction des infrastructures lorsque surviendra un phénomène majeur. Des aménagements qui ont nécessité des investissements de plusieurs millions d’euros et qui font de l’île une zone quasi unique dans la Caraïbe. Grâce à ces avancées, l’implantation des bornes Wi-Fi Safe n’a représenté qu’environ mille euros par unité.

Application et QR code
Pour localiser ces bornes, il suffit de se connecter sur l’application téléphonique de la Collectivité territoriale, ou encore de se connecter par le biais d’un QR Code. « L’objectif est de bénéficier d’une couverture homogène du territoire, explique Pascal ­Peuchot, responsable du service chargé de l’innovation et du développement numérique. Ces points d’accès ont pour but d’éviter tous les déplacements inutiles mais aussi d’éviter les regroupements de population devant des points stratégiques comme la caserne du Stis ou l’hôpital. C’est une des leçons qui a été retenue après Irma. »


Les bornes Wi-Fi Safe ont été installée en des lieux qui permettent aux habitants de se regrouper sans danger ni risque de perturbation des services de secours. « Ce projet peut paraître simple, d’autant que des bornes étaient déjà présentes depuis Irma, indique Pascal Peuchot. Mais elles n’étaient présentes que de manière parcellaire. Désormais, elles sont généralisées et identifiables. » De fait, le logo présent sur les bornes permet de les trouver facilement.
Si les plus anciennes sont longtemps restées «ouvertes», ce n’est plus le cas. « On s’est rendu compte que les gens les utilisaient pour des jeux en ligne ou d’autres connexions », remarque ­Pascal Peuchot. Par conséquent, le réseau ne sera ouvert depuis les bornes que lorsque les circonstances l’exigeront. «Il s’agit d’un réseau ouvert mais seules les données de la connexion sont exposées », rassure Fabrice Querrard, conseiller territorial chargé de l’innovation et de la transition numérique.
L’accessibilité des bornes s’appuie sur le réseau offert par la fibre optique. Elles disposent d’un rayonnement allant de vingt à cinquante mètres. « Certaines sont visibles, d’autres cachées », précise Pascal Peuchot. Tout simplement parce que ces dernières se situent sur des sites plus exposés. Néanmoins, elles restent faciles à trouver pour les éventuels utilisateurs. En espérant que personne n’en ait besoin, puisque cela signifierait que l’île aura subi le passage d’un puissant cyclone.

   
 

 

Journal de Saint-Barth N°1627 du 14/08/2025

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