A Flamands, les habitants réunis pour évoquer leurs préoccupations

Les réunions de quartiers sont devenues un rendez-vous régulier depuis le début de la nouvelle mandature, en 2022. Dans certains secteurs de l’île, à tout le moins. A Flamands, les rendez-vous fixés par les référents de quartier sont toujours honorés par une partie de la population. Quelques fidèles sont présents à presque toutes les réunions tandis que d’autres résidents se joignent fréquemment aux discussions. Le vendredi 26 septembre, ils étaient une dizaine à s’être assis sous le carbet du parc de proximité du quartier, répondant ainsi à l’invitation de leurs référents, Alexandra Lédée et Nicolas Rioual. Ils n’étaient pas seuls pour accueillir les habitants puisque les conseillers territoriaux Mélissa Lake et Fabrice Querrard étaient aussi de la partie.
Au programme des discussions, dans un premier temps, l’érosion des plages et les projets de l’Agence territorial de l’environnement pour remédier à cette fâcheuse évolution. Pour exposer les plans de l’ATE, le directeur de l’organisme, Sébastien Gréaux, s’est joint à la réunion. Il évoque notamment « une érosion forte liée au vent », comme à Saline et Colombier. Un habitant du quartier explique : « J’ai replanté des arbres et depuis ça va mieux. Si chacun prend le temps de faire la même chose, ça ira. » Sébastien Gréaux acquiesce tout en apportant des précisions. Car l’ATE a déjà son agenda.

Plantations et participation
Il s’agira de permettre un élargissement de la dune par le biais de plantations de raisiniers et d’autres espèces indigènes. « En partant sur la même base qu’à Saline mais en évitant de commettre les mêmes erreurs », souligne le directeur de l’Agence. « Ce sera plus longiligne et plus adapté à la plage », assure-t-il. Par ailleurs, l’ATE entend mettre la population à contribution. « On ajoutera des protections supplémentaires pour les habitations situées en bord de plage, indique Sébastien Gréaux. Un rideau végétal plus intimiste. On fera de Flamands un site plus propice à la ponte des tortues. Il y aura des séquences de plantation avec les écoles, des associations et les habitants. » Tout en précisant, si cela était utile, que l’opération se fera en plusieurs étapes.
Représentante de la réserve de la sécurité civile, Eden Gréaux prend ensuite la parole pour lancer une discussion sur les risques cycloniques et de tsunami. Ce qui ne manque pas d’entraîner de nombreux échanges entre les participants à la réunion. Notamment sur la question des sirènes d’alerte, qui ne sont que peu perçues à Flamands. Eden Gréaux assure qu’une dizaine vont être mises en place sur toute l’île.

« Un vacarme d’enfer »
Mélissa Lake aborde ensuite l’un des points attendus par les participants : celui des travaux en cours ou à venir. Ceux de la route de Merlette devraient commencer en février 2026, tandis qu’une antenne relai de téléphonie performante va être implantée dans le quartier. De plus, un ralentisseur va être installé sur la route au niveau de l’épicerie Sainte-Hélène. Ces précisions faites, les discussions peuvent se porter sur d’autres préoccupations.
Par exemple, cette équipe de football qui vient régulièrement jouer en fin de journée sur le terrain du parc de proximité. « Ils viennent toutes les semaines et ils font un vacarme d’enfer », remarque une habitante. Aller leur parler? « J’y suis déjà allée plusieurs fois », assure la dame. Ils ont ensuite abordés des sujets récurrents : le dépôt anarchique des poubelles par des habitants sans grande éducation, les places de parking, mais aussi une suggestion : celle d’installer des toilettes publiques dans le parc. Présent à la réunion, un adolescent explique : « Quand on vient avec des amis, certains arrivent de Vitet ou de Saint-Jean, alors c’est embêtant quand on veut aller aux toilettes. »
La directrice générale de l’hôtel Cheval Blanc, Christelle Hilpron, est présente. Comme à chacune des réunions du quartier. Elle évoque les aménagements que son établissement a mis en place pour les véhicules des employés, les logements, la participation à Halloween, Noël ou encore au nettoyage du quartier.
L’ambiance est conviviale et les échanges se poursuivent même après la réunion. La marque d’une population concernée et investie.