Saint-Barth - Air Antilles

Air Antilles ©Safari Caraïbes

Air Antilles : le tribunal valide la reprise par la Cipim (Edeis) et la Collectivité de Saint-Martin

La nouvelle est tombée dans la matinée de ce vendredi 29 septembre. Le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre a rendu sa décision dans le dossier de reprise du groupe Caire, qui englobe Air Antilles et Air Guyane. C’est la proposition soumise par la Cipim, qui est une holding du groupe Edeis, en association avec la Collectivité de Saint-Martin qui a été retenue. Mais uniquement sur la zone Antilles. Ce qui signifie que le tribunal a prononcé la liquidation de la compagnie Air Guyane et le licenciement de ses 78 salariés.

Parallèlement, le projet porté par la Cipim et la Com de Saint-Martin prévoit de conserver 120 des 218 postes existants de la compagnie Air Antilles. Sur les seize avions, propriétés de Caire, le projet prévoit d'en conserver cinq, dont trois ATR. En revanche, pour fonctionner, il est à noter que la nouvelle société devra obtenir un Certificat de transporteur aérien (CTA). Pour ce faire, la Cipim et la Com de Saint-Martin devront suivre une procédure qui s’étend sur une durée d'au moins trois mois. Au cours de cette période, il ne leur sera pas possible de vendre des billets ou de faire voler des avions. Un responsable du spécialiste en ingénierie et management d'infrastructures Edeis a affirmé au site Tourmag : « Nous pouvons financer 18,9 millions, soit bien plus que n'importe quelle offre. Par ailleurs, la trésorerie de la Collectivité associée à celle d'Edeis est largement supérieure à 100 millions d'euros. »

Du côté de la Guyane, la disparition de la compagnie locale s’avère catastrophique pour une grande partie de la population. Principalement, cela va sans dire, pour les habitants des communes des fleuves et de l’intérieur de ce territoire gigantesque. Dans un communiqué, l’ancien président de la Collectivité, Rodolphe Alexandre, interpelle son successeur, Gabriel Serville : « L’urgence, aujourd’hui, c’est de parer au plus pressé en affrétant tout ce qui peut voler en Guyane afin de prévenir toute rupture d’accès des populations de l’intérieur aux biens et services publics de base, au premier rang desquels l’alimentation, la santé, l’éducation, l’énergie et la communication. Si nous avons pu prendre connaissance du plan de déploiement des services de l’Etat au sortir de la cellule de crise qui s’est tenue mercredi en Préfecture afin de répondre aux besoins identifiés à très court terme, nous ne pouvons que déplorer pour l’heure le silence assourdissant de la CTG, et en particulier le vôtre, sur les dispositions prises (ou pas ?) par la Collectivité en complémentarité du dispositif mis en place par l’Etat. » Pour l’heure, la Collectivité Territoriale de Guyane envisagerait d'affréter des avions. L'ensemble des aéronefs de l'État, dans la mesure de leur disponibilité, devraient être utilisés. Ils pourront transporter des biens et des personnes. De plus, les deux sociétés privées d'hélicoptères de Guyane devraient aussi être exploitées. Mais certainement pas bénévolement…