Ils sont onze. Onze équipages à se lancer à l’assaut de Saint-Barthélemy depuis Concarneau. Une nouveauté et pas des moindres cette année : la 16e édition de la Transat devient la première transatlantique en double mixte sur le calendrier. « Elle était déjà l’unique course transatlantique à se courir à armes égales depuis sa création en 1992 et grâce à la conviction de son organisation et de son partenaire titre, elle devient la seule transatlantique mixte. C’est un engagement fort qui permet à la course au large d’intensifier sa féminisation », se réjouit Jean-Luc Dénéchau, président de la Fédération française de voile.
Forcément, cette obligation de constituer des duos mixtes a limité le nombre d’inscrits, le record de 42 participants sur l’édition 2000 est bien loin mais peu importe.
Le niveau des équipages présents est homogène et tous ou presque pourront briguer la victoire. La météo, encore indécise pour le moment, ne permet pas de dire si le temps record de Nils Palmieri et Julien Villion, vainqueurs en 2021 en 18 jours 5 heures 8 minutes et 3 secondes sera battu. Même s’il y a des chances pour que celui-ci le soi. Le Figaro Beneteau 3 est maintenant bien connu des skippers, ce qui n’était pas forcément le cas il y a deux ans : « Les navigateurs connaissent ce bateau, il est tout à fait envisageable de passer sous la barre des 18 jours… Suspense », annonce le directeur de course Francis Le Goff.
Une chose est sûre ou presque, l’arrivée dans le port de Gustavia devrait avoir lieu juste avant le week-end du 20 mai.
Peut-être même un petit peu avant. Tout dépendra aussi de la force du vent au début de la course, tout au long des côtes françaises, espagnoles puis portugaises jusqu’au way-point de La Palma (passage obligatoire pour l’ensemble des équipages). « Le Golfe de Gascogne est toujours très surprenant ! D’ailleurs, lors de la dernière édition, les conditions étaient tellement fortes au Cap Finistère que nous avons dû retarder le départ de trois jours (…) Puis il y a les côtes portugaises, on sait qu’à cette époque de l’année, on peut y trouver du vent portant fort, voire très fort, avec de la mer. C’est parfois là que surviennent les cassent matérielles », prévient Francis Le Goff.
Le directeur de course se souvient évidemment de l’édition 2018, lors de laquelle cette navigation au large avait joué un véritable rôle de rouleau compresseur.
Si à quelques jours du départ, les équipages interrogés n’ont pas franchement détaché de favoris, ils se sont tout de même risqués à anticiper un peu ce qu’il se passera dans les prochains jours : « Le jeu est toujours très ouvert, encore plus lors d’une transatlantique et encore plus en monotypie. Il faut s’attendre à ce que ça attaque de partout. Il peut se passer tellement de choses…On sait que ça peut être serré jusqu’au bout. Même s’il y a deux groupes et deux options, tout peut se jouer à quelques milles de l’arrivée », annonçait Arnaud Machado (Groupe Helios).
Même discours du côté de Pierre Leboucher (Cap Ingelec), deux fois quatrième lors des précédentes éditions (avec Christopher Pratt en 2018 puis avec Thomas Rouxel en 2021) : « C’est très compliqué de se prononcer avant le départ. Souvent, ceux qui sont favoris n’ont pas de réussite au contraire de ceux qui ne sont pas forcément attendus et puis, le choix des options se fait tôt… » et tant que la météo n’est pas encore connue…
Au jeu des pronostics, une bonne moitié des équipages sont cotés : Guillaume Pirouelle et Sophie Faguet, Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre, Loïs Berrehar et Charlotte Yven, Basile Bourgon et Violette Dorange… « Le niveau est hyper relevé », résume Colombe Julia avant de laisser le mot de la fin à Pauline Courtois : « En fait, je crois que tout le monde est favori. On a la chance d’avoir un super plateau qui nous promet une sacrée bataille sur l’eau. »
Tout le monde a hâte…
Cette semaine (tous les jours - samedi compris) sur Tropk FM (97.5 ou 104.9), Le journal de la transat présenté par Serge Herbin depuis Concarneau à 12 heures, rediffusion à 18 heures. Départ en direct ce dimanche à partir de 6h30. Pour suivre la course, trois rendez vous quotidiens : |