Saint-Barth -  Alexandre Pages, Tom Cochennec et Quentin Bureau

Tous originaires de Concarneau, Alexandre Pages, Tom Cochennec et Quentin Bureau travaillent au restaurant Le Repaire à Gustavia.

Saint-Barth, un Repaire de Concarnois

Si Concarneau est le port de départ pour les marins de la Transat Paprec, Saint-Barth se révèle un port d’attache pour une poignée de Concarnois. D'ailleurs, certains ne sont pas compliqués à trouver, puisqu’ils travaillent tous dans le même établissement de l’île ! Ainsi, Alexandre Pages, 29 ans, Tom Cochennec, 32 ans, et Quentin Bureau, 35 ans, sont tous salariés au restaurant Le Repaire, à Gustavia. Tandis que le premier s’affaire en cuisine, le deuxième s’échine derrière le bar et le troisième assure le service en salle.
Tous ont grandi dans la petite commune portuaire de Concarneau, en Bretagne, assistant aux départs de la Transat lorsqu’ils étaient enfants puis adultes. « J’y allais avec mon père et mes frères mais je n’ai jamais vraiment fait la connexion avec l’arrivée », confie Alexandre, arrivé à Saint-Barth il y a neuf ans. « Un ami cuisinier originaire de l’île m’avait montré des photos et je me suis dit que c’était une dinguerie, sourit-il. J’ai été pris au Toiny, à la base pour six mois, et ça fait neuf ans que je suis là. »

« Ça rappelle un peu les Fest Noz »
Tom est le plus “fraichement” arrivé sur l’île. «Depuis un an et demi, confirme-t-il. Saint-Barth, je connaissais de nom par rapport à la Transat, parce qu’il y avait toujours des bateaux partout au départ de l’AG2R. » Alors comment lui est venue l’idée de voyager jusqu’au port d’arrivée de la course au large ? Des photos de l’île dévoilée par un ami ? « En fait, j’ai bossé chez la mère d’Alex, dans un petit bistrot de Concarneau, raconte-t-il. Son frère m’a dit qu’Alex s’éclatait à Saint-Barth et « “bim”, me voilà barman au Repaire ! » Comme Alexandre, ce n’est que depuis son arrivée sur l’île qu’il a fait le lien entre la Transat et Saint-Barthélemy. «Mon père naviguait un peu, pour le plaisir, donc on passait devant les bateaux pour le départ, indique Tom. Moi, je ne suis pas un voileux. Pour vous dire, je pensais même que la Paprec était une autre course que l’AG2R ! »
Pour Quentin, l’histoire est encore différente. «Je faisais les saisons à Saint-Tropez et à Couchevelle mais j’en avais marre de faire les déplacements, assure-t-il. Donc je suis venu à Saint-Barth et, il faut l’avouer, on est bien dans les Caraïbes ! » Si bien qu’il est installé depuis six ans. Quant à la transatlantique, comme ses compatriotes, il en a suivi des départs depuis le port de sa ville d’enfance. « La semaine dernière, pour le départ, ma mère m’a envoyé une photo d’elle avec un sac Saint-Barth, pour faire sa snob ! », s’amuse-t-il. Les trois collègues évoquent aussi le village d’arrivée. « Ça rappelle un peu les Fest Noz (fête traditionnelle bretonne, sorte de bal populaire, ndlr) », sourit Quentin. « Quand je me dis que, petit, je voyais le départ et que là je suis à l’arrivée, c’est fou », glisse Alexandre. «Concarneau, ça manque un peu quand même », ose Tom. « Il est là depuis peu de temps, il n’a pas encore passé le cap », se marre Alexandre.
A peine l’entretien terminé, le maire de Concarneau, Marc Bigot, débarque au Repaire en compagnie de son épouse. Évidemment, il connaît le père de l’un et la maman de l’autre. Concarneau a beau avoir une superficie deux fois supérieure à celle de Saint-Barthélemy, elle reste une petite commune portuaire à l’esprit villageois. Une caractéristique qu’elle partage encore – un peu – avec Saint-Barth.    
 

Journal de Saint-Barth N°1615 du 07/05/2025

Transat Paprec
Quai Rockefellerr
Mam Lorient