Saint-Barth - Transat paprec départ concarneau

©Vincent Olivaud

L’heure des premiers choix a sonné

Le coup d’envoi de la 16e édition de la Transat Paprec, unique transatlantique à armes égales, a été donné à 7h02 hier dimanche devant Concarneau dans une petite brise d'Ouest-Sud-Ouest de 6-9 nœuds. Devant les étraves des onze duos 100% mixtes en lice : 3 890 milles entre Concarneau et Saint-Barthélemy (Antilles françaises) via un waypoint situé à quelques milles au nord de La Palma (Canaries, Espagne). 

 

Après 24 heures de course, l’heure des premiers choix stratégiques a sonné pour les onze duos mixtes. Aux premières lueurs du jour, la flotte se tenait dans un mouchoir de poche ce lundi avec moins de 11 milles d’écart entre Cap Ingélec (Camille Bertel/Pierre Leboucher), leader au pointage de 16h03 et MonAtoutÉnergie .fr (Arthur Hubert/Colombe Julia), 11e. Cependant, le jeu reste très ouvert dans le golfe de Gascogne et le classement pourrait changer à de nombreuses reprises alors que la flotte traverse actuellement une dorsale anticyclonique.

 

La première nuit en mer a été plutôt calme pour les concurrents de la Transat Paprec, qui ont pris le départ de la course hier dimanche à 13h02. Une entame en douceur qui a permis à tous de prendre leurs marques à bord, comme l’expliquait Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) à la vacation de ce matin : « On a plutôt passé une bonne nuit. On n’a pas beaucoup dormi parce qu’il n’y avait pas de vent (5-6 nœuds) mais on a réussi à faire des petites siestes. Il fallait faire avancer le bateau. On a essayé de faire des quarts de deux heures pour être alertes la nuit prochaine quand le vent rentrera. On a commencé à manger de petites choses aussi. On rentre doucement dans la course. En général, il faut deux-trois jours avant de bien rentrer dedans en termes de rythme, de nourriture ». Même son de cloche du côté de Loïs Berrehar (Skipper MACIF), joint lui aussi ce matin : « On a attaqué notre routine, lancé nos habitudes de routage, les quarts, installé notre couche nuptiale pour faire de bonnes siestes et puis on a attaqué la cambuse du bord qui a diminué d’un jour sur les 18. Je suis heureux d’être en mer. L’ambiance est bonne, on est content d’avoir commencé comme ça ».

 

Si la majeure partie de la flotte est très groupée, Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingélec) ont opté pour une route plus sud que les autres. « On a vu qu’il y avait différentes options possibles. Camille et Pierre se sont dit que la pression allait revenir plutôt par le sud alors que les autres ont plutôt choisi de mettre de l’ouest dans leur route pour essayer d’aller récupérer le vent un peu plus tôt à l’ouest. Le problème, c’est que l’on ne sait pas qui va avoir raison. Vu la situation, il est possible que ceux qui sont partis plus au sud comme Pierre et Camille touchent le vent plus rapidement. Leur décalage est intéressant même s’il n’y a que 10 milles d’écart en latéral, ce qui n’est rien à l’échelle d’une traversée de l’Atlantique. Il est possible que certains remettent un peu d’ouest dans leur route avec des petits empannages. La flotte va peut-être se resserrer un peu dans la journée », analyse-t-il.

 

Ce soir, les concurrents devraient quitter cette zone sans vent, naviguer à nouveau au portant, sous spi, et accélérer. « Durant la nuit prochaine, ils vont vite retrouver du vent d’est de 15-20 nœuds avec un renforcement assez marqué à l’approche du cap Finisterre, qu’ils devraient atteindre autour de 14 heures demain (Heure de métropole, ndlr). Le vent, très est, mollira à nouveau au bout du cap Finisterre, bloqué par les montagnes. Les choses se compliqueront ensuite du fait d’une dépression qui abordera les côtes espagnoles dans la nuit de mardi à mercredi. Les concurrents seront de nouveau au près avec du vent de sud-ouest », ajoute Martin Le Pape. Dans la nuit de lundi à mardi, le vent d’est continuera de se renforcer pour atteindre 12 à 15 nœuds.

 

 

La mixité à l’honneur sur la Transat Paprec

Pour le groupe Paprec, partenaire éponyme de cette Transat Paprec, ce nouveau format 100% mixte s’est imposé comme une évidence. « Des transats, il y en a beaucoup. Nous voulions que celle qui porte notre nom ait du sens. Que la Transat Paprec soit la première grande course en double mixte nous a paru être une évidence pour aider les navigatrices à acquérir de l’expérience et se faire connaître ! Onze équipages, femmes et hommes, vont s’affronter à armes égales. Braver l’Atlantique est un dépassement de soi incroyable. L’aventure au large de ces navigateurs et navigatrices nous parle car c’est aussi celle de Paprec qui se lance désormais dans l’aventure des énergies vertes sur de nouveaux territoires ! Je souhaite bon vent à l’ensemble des marins engagés sur la 16e édition de la Transat Concarneau - Saint-Barthélemy, la première sous le nom de Transat Paprec », déclare Sébastien Petithuguenin, Directeur Général du groupe Paprec

 

 

Les onze équipages en lice  

©Alexis Courcoux
Arthur Hubert et Colombe Julia (MonAtoutEnergie. fr)
Arnaud Machado et Lucie Keruel (Groupe Helios - Du Léman à l’Océan)
Guillaume Pirouelle et Sophie Faguet (Région Normandie)
Corentin Horeau et Pauline Courtois (Mutuelle Bleue)
Maël Garnier et Julia Courtois (Ageas – Ballay – Cerfrance – Baie de Saint-Brieuc)
Chloé Le Bars et Hugo Dhallenne (Région Bretagne – CMB Performance)
Gaston Morvan et Anne-Claire Le Berre (Région Bretagne – CMB Océane)
Loïs Berrehar et Charlotte Yven (Skipper MACIF)
Camille Bertel et Pierre Leboucher (Cap Ingelec)
Edouard Golbery et Alicia de Pfyffer (Race for Science – Verder)
Basile Bourgnon et Violette Dorange (EDENRED).