Saint-Barth - Transat école suivi

Tous les matins, les écoliers de Gustavia suivent la progression des dix-huit bateaux engagés sur la transat en Double Concarneau - Saint-Barth.

Les écoliers de Gustavia sur les traces des skippers

Chaque jour, les élèves de l’école de Gustavia commencent leur matinée par un « point route » de chaque bateau engagé sur la Transat en Double, en ayant bien sûr une pensée particulière pour l’équipage de Saint-Barth.

Le nez sur la carte, Yannis cherche à placer un bateau. « 10 degrés Ouest, on va finir par croire que tu découvres la carte », s’amuse l’instituteur, José Larrea. Chaque matin, le rituel est le même dans la classe 14 de l’école de Gustavia. A 8 heures, comme une bourrasque, les vingt élèves de cours moyen première année (CM1) investissent la salle. L’ordinateur s’allume et, dans la foulée, le rétroprojecteur diffuse sur un mur le classement en direct des dix-huit équipages engagés sur la quinzième édition de la Transat en Double Concarneau - Saint-Barth. « 31 degrés Nord, on va y arriver», lance José Larrea, dont on devine le sourire derrière son masque.

L’Egoïste disparaît!
Tout commence donc par le placement des reproductions miniatures des Figaro 3 sur la carte murale. Quand toutes sont là. « On ne trouve pas L’Egoïste », constate, dépité, un écolier. « C’est la garderie qui a dû le faire tomber hier soir, suppose l’instituteur. Comme par hasard, c’est notre bateau qui disparaît! » 8h18, l’heure du bulletin radio.
Les skippers ont franchi Madère et passeront La Palma le lendemain. Les enfants écoutent en silence, attentifs. Certains s’inquiètent de voir que (L’Egoïste) La Cantina - St-Barth ne pointe qu’en dixième position. « Les bateaux sont quasiment tous alignés donc ça peut changer rapidement. » Les voilà rassurés.

« Il faut être courageux pour faire cette course, assure Niky. Ils doivent être dans le stress mais en même temps joyeux. » Pour Yannis, sans surprise en sa qualité de «cartographe » de la classe, ce qui lui plait le plus est «de savoir où ils sont ». En revanche, Eléonore n’est pas très intéressée par la compétition. C’est la vie à bord et les rapports entre coéquipiers qui la passionnent.

La grammaire supplante la Transat
« Le plus important pour moi à la radio, c’est de les écouter (les skippers, ndlr) parce que ça permet d’imaginer comment c’est sur le bateau, explique l’écolière. Sur la carte, on ne voit que des petits triangles. Ça donne envie d’aller voir ce qu’il se passe dessus. Moi, si je trouve un coéquipier avec qui je m’entends bien, je la ferai cette course ! » Encore une future adepte des transatlantiques.

L’ouverture au large matinale s’achève. Sur le tableau, l’instituteur a pris soin de noter le programme du jour. Anglais, grammaire... «Oooh non... », se lamentent quelques élèves. Mais pas de mutinerie en vue. Le capitaine maîtrise encore son équipage.

 

 

Journal de Saint-Barth N°1424 du 20/05/2021

Levée du motifs impérieux
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Transat en Double