Il ne reste plus que trois bateaux sur les eaux de cette Transat en double Concarneau-Saint-Barth. Ils sont attendus entre mardi et jeudi matin.
Quinze des dix-huit concurrents encore En course ont déjà connu le frisson de passer la ligne d’arrivée de cette Transat en Double Concarneau-Saint-Barth. Dans le sillage de Nils Palmieri et Julien Villion (TeamWork) qui ont bouclé la traversée en 18 jours, 5h, 8m et 3s de mer, le podium s’est tenu en 2h seulement et 7 petites heures et quelques pour les quatorze premiers. Une homogénéité rare dans une course aussi longue (4239,41 milles soit 7851 km). Derrière ce peloton de tête, Estelle Greck et Laurent Givry (RLC Sailling) sont arrivés ce lundi midi à bon port. « C’était une course fantastique même si un peu humide. Les douze premiers jours ont été durs et intenses. Mais après, ça a été un véritable plaisir dans les alizés. C’est vraiment une course mythique », a déclaré la skippeuse à l’arrivée. Les petites galères, comme cette main gonflée de Laurent Givry, qui l’obligeait à prendre des anti-inflammatoires pendant trois jours tout comme le morceau de peau d’un doigt arraché et le malaise d’Estelle Greck, ont visiblement été rapidement oubliés par le duo.
Quelles prévisions ?
Ce dernier ne laisse donc plus que trois équipages encore en lice. Le premier bateau (Erisma - Groupe SODES - Fondation Tara Océan) devrait arriver dans un peu moins de deux jours tandis qu’Interaction et Kriss-Laure devraient amarrer leurs esquifs d’ici mercredi soir ou jeudi matin. « Erisma - Groupe SODES - Fondation Tara Océan continuera de progresser au cap 230 avant d’empanner en direction de l’arrivée, qu’il devrait franchir la nuit prochaine. Ses poursuivants continueront de remonter vers le nord-ouest, afin de bien se positionner sur un long bord à venir pour redescendre vers Saint-Barthélemy. Les deux derniers de cette Transat devraient arriver à Saint-Barthélemy par le nord. Profitant toujours de l’alizé modéré et très instable de secteur Est, leur vitesse de progression autour de 10 nœuds leur permettra de franchir la ligne d’arrivée la nuit suivante pour le 17e (Interaction) et jeudi matin pour le dernier KRISS-LAURE », anticipe la direction de la course.
Vers un 100%
Pour rappel, après dix jours de course, Jérôme Samuel et Nicolas Salet (Érisma – Groupe SODES – Fondation Tara) avaient subi une casse au niveau de l’étai du bateau, les obligeant à naviguer sous spi depuis lors. Interaction, de Yannig et Erwan Livory, avait lui était victime d’une voie d’eau provoquée par l’arrachage de la prise d’eau du circuit de refroidissement moteur. Si l’avarie avait été colmatée tant bien que mal, elle les a fortement handicapés depuis six jours. Malgré ces quelques casses ici et là, aucun abandon n’a été constaté après 19 jours de course. Si les trois derniers parviennent à rallier Saint-Barthélemy, 100 % des concurrents auront bouclé le parcours. Ce serait la quatrième fois que tous les bateaux arriveraient à bon port, après les éditions 2006, 2010 et 2012.
La course en chiffres
57 secondes
L’écart entre Gardons la Vue (Martin Le Pape/Yann Eliès) et Skipper Macif (Pierre Quiroga/Erwan Le Draoulec). En 1994, Jean Le Cam et Roland Jourdain avaient gagné devant Bertrand de Broc et Marc Guillemot pour 63 secondes.
4 239,41 milles
La distance parcourue par les vainqueurs Nils Palmieri et Julien Villion, soit une vitesse moyenne de 9,70 nœuds. La distance sur l’orthodromie (route directe) est de 3 890 milles.
4 144,10 milles
(L’Égoïste) – Cantina St Barth (partisan de la route nord) est le Figaro Bénéteau 3 qui a parcouru le moins de milles.
4 352,62 miles
Bretagne – CMB Océane (partisan de la route sud) est le Figaro Bénéteau 3 qui a parcouru le plus de milles.
2
Le Suisse Nils Palmieri devient le deuxième marin étranger à remporter la Transat en Double – Concarneau – Saint-Barthélemy, après l’Italien Pietro d’Ali en 2006 (avec Kito de Pavant).