Saint-Barth - Vanessa Panza et Anne Dentel, respectivement directrice et présidente de l’association des hôtels et villas de Saint-Barthélemy

Vanessa Panza et Anne Dentel, respectivement directrice et présidente de l’association des hôtels et villas de Saint-Barthélemy, estiment que la fin de saison se déroule bien pour les professionnels de l’île.

Une fin de saison satisfaisante pour les hôtels et les villas

La saison se termine sur une note positive. En tout cas pour les hôtels et les villas de Saint-Barth. En effet, la réouverture de l’île a entraîné un afflux important de touristes qui permet aux établissements de vivre une fin d’exercice satisfaisante. Une tendance que confirme l’association des hôtels et villas de Saint-Barthélemy.

Beaucoup de premiers séjours parmi la clientèle
Anne Dentel, présidente de l’organisme, résume la situation par une simple réflexion : « On travaille bien. » Fort heureusement, elle détaille un peu plus, même si pour l’heure aucun bilan chiffré n’a été établi. « On constate une fréquentation équivalente aux années précédentes à la même période, assure-t-elle. La seule différence est que nous avons une clientèle venue des Etats-Unis plus importante. Avec également pas mal de premiers séjours sur l’île, des gens qui découvrent que, finalement, la Caraïbe n’est pas si mal à cette période de l’année. »
Pour Vanessa Panza, directrice de l’association, les établissements réalisent « une saison continue ». Si elle remarque aussi une forte population étasunienne, elle souligne toutefois « une diversification de la clientèle ». Certes, elle provient majoritairement des Etats-Unis, mais elle vient ­désormais d’Amérique du Sud, notamment du Brésil, et d’Europe. « Malgré tout, le caractère insulaire de Saint-Barth se ressent bien plus depuis Irma, affirme-t-elle. La disparition de certains vols directs, entre Juliana et le Panama par exemple, change un peu la donne. »

« Pas facile de s’asseoir sur les mois de février, mars et avril »
L’année 2021 avait commencé sous les meilleurs auspices. « Un démarrage sur les chapeaux de roues, insiste Anne Dentel. Avec la fermeture le 2 février, on a été obligé de procéder à des annulations de réservations. Or, les mois de février, mars et avril sont importants pour nous. Etre obligé de s’asseoir dessus, ça n’a pas été facile. » L’une des chances de Saint-Barth est d’avoir vu des clients rester après la fermeture de l’île. « Beaucoup d’hôtels et de restaurants sont restés ouverts et le fait que ces clients décident de rester nous a permis de ­vivoter. Mais ils ont fini par partir. »
L’activité n’a véritablement repris qu’en avril. Mais « au compte-goutte avec une clientèle américaine vaccinée », précise Anne Dentel. Depuis mai, la situation s’est nettement améliorée. « On a pas mal d’Européens pour l’été mais toujours une forte population américaine qui se dit que Saint-Barth est plutôt pas mal puisque pas très loin de chez elle, explique la présidente de l’association. Tout le monde a la même peur qui est d’être coincé loin de chez soi sans possibilité de rentrer. »
Comme l’ensemble de la population de Saint-Barth, les 24 membres de l’association des hôtels et des villas attendent les éventuelles mesures liées à l’état d’urgence sanitaire instauré sur l’île. Sans angoisse particulière. En effet, Anne Dentel estime que même si des mesures restrictives devaient être mises en place, elles n’entraîneraient pas de modification dans la bonne tenue de cette fin de saison. Elle lance : « La clientèle est vaccinée et, de toute façon, dans trois semaines tout le monde sera fermé (en raison des congés annuels, ndlr). Ça va arriver vite. »
Et quand arrivera la réouverture, fin octobre, la situation aura certainement encore évolué.   

Journal de Saint-Barth N°1434 du 29/07/2021

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