Saint-Barth -

Noé et Thomas Lédée dotés de planches de surf intelligentes


Les jumeaux Lédée deviennent les ambassadeurs d’un projet californien, Smartfin, dont l’objectif est de collecter des données océanographiques dans les zones côtières.

Le Californien Todd McGrain regarde la compétition de surf, ce samedi matin sur la plage de Lorient. Et particulièrement les jumeaux Lédée. Quelques jours plus tôt, il a installé dans l’aileron de leurs planches un système électronique qui permet de récolter des données marines : température de l’eau, profondeur, énergie des vagues… « C’est facile de trouver des données dans les eaux profondes, mais c’est beaucoup plus rare dans les zones de surf », indique Todd. D’où ce projet appelé Smartfin, et en cours de test. Noé et Thomas Lédée en sont désormais des ambassadeurs. Au cours de leurs nombreux voyages (ils surfaient à Hawaï il y a quelques jours, et sont attendus prochainement au Portugal), dès qu’ils se mettront à l’eau, leurs planches de surf enverront automatiquement les données à l’application Smartfin, dans le téléphone de Todd. C’est Jeff Lédée, père des deux garçons, qui lui a proposé de venir à Saint-Barthélemy tester son projet, constatant que l’ouragan Irma avait changé l’océan.

Ambassadeurs

Smartfin transmet ensuite ses données au SIO (Scripps Institution of Oceanography), à San Diego, où les scientifiques pourront les exploiter, notamment en ce qui concerne les recherches sur les récifs coralliens, le réchauffement et l’acidification des océans.

Le projet démarré depuis deux ans doit prendre de l’ampleur ; prochainement, les ailerons des surfeurs récolteront aussi des informations sur le PH de l’eau, la salinité, l’oxygène.

« L’un des aspects importants du projet est aussi de mettre en avant les surfeurs, qui sont en général concernés et impliqués dans l’environnement, et en plus bénéficient d’une bonne image auprès du public. Noé et Thomas sont nos plus jeunes ambassadeurs », note Todd. « Nous voulons montrer qu’il n’y a qu’un seul océan, et que tout le monde peut agir pour le préserver, pas seulement les scientifiques. »

JSB 1269