C’est le rendez-vous majeur de sa saison pour un triathlète. Après plusieurs reports dus à la crise sanitaire, Fabien Husson, Stéphane Lenoir et Jean-Marc Outil seront la semaine prochaine sur les lignes de départ des championnats du monde d’Ironman à Kona (Hawaï) où 5.290 athlètes qualifiés courront cette année. Pour beaucoup, c’est l’aboutissement de nombreuses années d'efforts. Fabien et Stéphane se sont qualifiés en mai 2021 sur l’Ironman de Tulsa (Etats-Unis), avec les temps respectifs de 9h50’05” et 9h50’24. Et Jean-Marc Outil sur l’Ironman de Waco en octobre 2021 avec un temps de 11h05’42”.
« Au maximum, nous pouvons accueillir 2.700 athlètes sur la zone de transition entre l’épreuve de natation et de vélo, déclare Frey Roch, responsable des opérations pour cet événement à nos confrères du site www.athlete.com. Et avec deux ans d'athlètes qualifiés, nous avions bien plus que cela. » Pour tenir compte de la liste chargée d'athlètes, les responsables, avec l’accord du gouvernement, ont planifié l’évènement sur deux jours jeudi 6 et dimanche 8 octobre. « Ils savaient que nous avions un arriéré d'athlètes. Mais ils connaissaient aussi l'impact économique de cette course, alors nous avons tout de suite obtenu leur soutien. »
Parmi les 2.702 triathlètes sur la ligne de départ jeudi 6 octobre, on retrouvera Jean-Marc Outil. Il sera le premier de Saint-Barth à plonger dans la baie de Kailua pour les 3,86 kilomètres de natation avant d’enfourcher son vélo pour une boucle de 180,2 km avec un dénivelé positif de 1772 mètres puis place à la dernière section de 42,2 kilomètres de course à pied avec un dénivelé positif de 307 mètres. Sur le même parcours, Fabien Husson et Stéphane Lenoir affronteront dimanche 8 octobre les 2589 autres coureurs engagés.
Les trois triathlètes du club local ont eu la gentillesse de répondre à nos questions avant de s’envoler vers l’archipel d’Hawaï dans le Pacifique central.
Avez-vous changé votre préparation pour l'événement ?
Fabien Husson : « Je travaille avec le même entraîneur depuis 5 ans, ce qui est très rassurant dans la continuité du travail. J’ai confiance en ce que l’on a mis en place et je suis satisfait de ma forme actuelle. Le gros de la préparation est fait maintenant, place à l’affutage et à faire monter l’envie jusqu’au départ. »
Stéphane Lenoir : « Non pas vraiment. Mais le coach a mis plus de volume et d’intensité que d’habitude. Jusqu’à présent tout s’est bien passé au niveau des entraînements. Pas de soucis particuliers. C’est vraiment une bonne chose. »
Jean-Marc Outil : « Oui j’ai attaqué une préparation depuis mars dernier. Je veux réussir mes championnats du monde. C’est une seule fois dans sa vie. Il y a 3 disciplines à préparer et chacune demande un entraînement technique, spécifique et intensif. Actuellement j’ai un objectif quotidien : ne pas se blesser. »
Vos objectifs temps ?
Fabien Husson : « L’objectif est de faire une belle performance et comme d’habitude allez au bout de mes capacités. J’aimerai faire moins de 10h et me positionner dans les 100 meilleurs mondiaux. »
Stéphane Lenoir : « J’aimerai faire sous les 10 heures. J’ai le potentiel pour ça, mais cela dépend de pas mal de choses : acclimatation, nutrition, pic de forme. »
Jean-Marc Outil : « Je vais essayer de vivre la course au mieux, de savourer chaque moment et surtout me faire plaisir. J’espère courir en moins de 11 heures, ce qui serait Top pour moi. »
Quels sont d'après vous les difficultés du parcours ?
Fabien Husson : « La principale difficulté va être la chaleur. Nous allons passer 10 heures en plein soleil avec un taux d’humidité élevé. Il va falloir être fort physiquement et mentalement pour réaliser les objectifs. »
Stéphane Lenoir : « La plus grosse difficulté est la chaleur pour la course à pied, après il y aura du vent sur le parcours vélo et du dénivelé (2000m environ). »
Jean-Marc Outil : « La natation est mon point fort. J’ai beaucoup progressé en vélo et travailler mon mental en course à pied mais je sais que les 42 km vont être difficile. Nous avons dû nous entraîner à Saint-Martin pour le vélo car ici c’est très compliqué. »
Ils partent tous les trois plusieurs jours avant l’évènement pour pouvoir récupérer du voyage et du décalage horaire (6h de moins). « On a de la chance d’avoir un climat assez proche de celui d’Hawaï donc espérons que ça jouera en notre faveur, soulignent les sportifs. Ce qui est top c’est que la famille et les amis seront présents sur la course pour nous soutenir. »
