Saint-Barth -

Transat AG2R : « Une furieuse envie de gagner » partagée par tous

Les marins se bousculent pour participer à la Transat AG2R La Mondiale. Chevronnés ou en début de carrière, tous auront la même combativité au départ, qui sera donné le 22 avril.

Gildas Mahé ajoutera en 2018 une troisième participation à la Transat AG2R la Mondiale. Le Breton a déjà disputé cette épreuve en 2010 et en 2014. Pour l’accompagner, il a choisi un ancien vainqueur de la course, en la personne de Nicolas Troussel. « Quand j’ai regardé le petit carnet sur lequel j’avais noté les skippers qui, potentiellement, pouvaient embarquer avec moi dans l’aventure, le nom de Nicolas était le premier de la liste. Par chance, il était disponible et extrêmement motivé », raconte Gildas Mahé. Nicolas Troussel avait remporté l’épreuve en 2004, au côté d’Armel Le Cléa’ch. « La proposition de Gildas m’a fait un plaisir fou. Je ne sais pas me manifester pour dire que je suis libre, je suis discret, on peut m’oublier », avoue Nicolas Troussel. « Je sais que nous allons beaucoup travailler et construire notre préparation sereinement pour être au top. Gildas est un super marin, j’aime sa manière de naviguer et partir avec lui est un beau défi. Humainement, je sais que nous n’aurons aucun problème. Je ne pars pas la fleur au fusil mais avec une furieuse envie de gagner ! » Les deux marins finistériens courront sous les couleurs de Breizh Cola.

« On a une belle niaque nous aussi »

Un duo médiatique, Clarisse Cremer et Tanguy Le Turquais (en photo), a également annoncé sa participation avec Everial. La navigatrice est connue pour ses vidéos postées sur Youtube, « Clarisse sur l’Atlantique », dans lesquelles elle raconte sa participation à la mini-transat, l’année dernière… Pour la Transat AG2R, elle sera naturellement accompagnée par son compagnon à la ville, Tanguy Le Turquais, qui a déjà participé à la course en 2016. Le skipper avait eu une avarie au large des côtes portugaises, ce qui avait sensiblement compliqué sa traversée…

« Le fait que l'on soit un couple ne m'a pas forcément séduite au départ car pour être performant en mer il faut être en mode guerrier et non en mode amoureux ! Mais je pense que l'on a pas mal d'atouts : on se connait très bien, on peut anticiper les défauts de l'autre », estime Clarisse Cremer. « Tanguy est hyper fort en technique et commence à bien connaître son Figaro 2 (sur lequel nous allons naviguer), et moi je vais essayer d'être un plus en navigation. Mais il est vrai que je suis clairement le bizuth du duo ! Globalement on est d'ailleurs des petits nouveaux sur le circuit mais on a une belle niaque nous aussi. » Pour annoncer cette nouvelle aventure, Clarisse Cremer s’est fendue d’une petite charade sur les réseaux sociaux : « Mon 1er est un pèlerinage sur la tombe de Johnny, mon second est une scène de ménage, mon 3ème est une montée en ligue 1", le tout est accompagné par un bel éléphant rose…

La filière d’excellence bretonne aligne deux figaros

C’est une première : les deux bateaux de la Filière d'excellence Bretagne – CMB, qui forme des skippers à la course au large et met deux figaros à leur disposition, s’aligneront au départ de Concarneau, le 22 avril. Côté équipages, Pierre Rhimbault sera épaulé de Romain Attanasio, qui a déjà participé une fois à l’épreuve. « Pour moi, c'est une grande nouveauté : traverser l'Atlantique et passer plus de 20 jours en mer ! C'est une superbe expérience pour ma deuxième année sur le circuit Figaro », s’enthousiasme Pierre Rhimbault. « Faire cette traversée avec Romain Attanasio, c'est le choix de l'expérience, de la sérénité et de l'aisance. J'ai hâte d'apprendre !  »

Le second duo se compose de Sébastien Simon et Morgan Lagravière, qui vivra son baptême de la Transat AG2R. « « Pour moi, c'est l'une des courses principales du circuit. J'y vais pour gagner et a minima pour le podium. J'ai décidé de faire la course avec Morgan Lagravière car, pour moi, en Figaro, il  est l'un des plus talentueux », assure le premier. Ils commenceront leur entraînement le 23 janvier dans le Finistère. La pression monte…