Fils de surfeur, Thomas et Noé Lédée ont grandi entre mer et vagues. Si leur père a participé à la Transat AG2R (en 2002 avec Luc Poupon, 17e), eux ont choisi pour l’instant une autre voie : celle du surf professionnel. «Depuis des années, la Transat m’intrigue, ça me plairait de pouvoir lier ma passion pour la mer avec le surf et la voile, confie Thomas. Je pense qu’un jour je tenterais peut-être une régate transatlantique. » Pour Noé, la voile reste une aventure qu’il admire, sans pour autant vouloir s’y consacrer : « Je suis meilleur sur une planche, je laisse ça à mon père ! »
En 2024, Noé a connu le pire cauchemar de l’athlète : la blessure. « Sois-tu abandonnes, soit tu t’accroches », explique-t-il. Il a choisi de se battre, avec rigueur et patience. Résultat : un retour marqué par son meilleur classement. Thomas, lui, a dû quitter une compétition à cause d’une blessure à l’épaule, une frustration qui l’a forcé à mieux écouter son corps dorénavant.
Un entraînement de haut niveau
Les deux frères visent aujourd’hui le top 10 européen, synonyme d’entrée dans le top 100 mondial. «C’est notre but, pour accéder aux plus hautes sphères du surf », assurent-ils. Pour y parvenir, ils s’appuient sur un encadrement exigeant, à l’image d’un de leur entraîneur venu de Trinidad-et-Tobago. En juin, direction le Brésil pour s’entraîner au sein du prestigieux Aprimore Surf Camp, qu’ils affectionnent. « Là-bas, on a trouvé une méthode qui nous fait vraiment progresser », racontent-ils.
Des compétitions et un été bien chargé
Après un passage à Monaco pour le Grand Prix de Formule 1 avec leur sponsor Imperial Moto puis le camp d’entraînement, place à l’action : Lacanau, Angleterre, Espagne… Leur été sera rythmé par le circuit “Qualification Series WSL” (World Surf League). Trois mois intenses, avec un objectif clair : se rapprocher de l’élite mondiale.
Les pieds dans l’eau, le cœur sur l’île
Fiers de leurs racines, Thomas et Noé n’oublient jamais d’où ils viennent. « On représente la France, mais on reste les Antillais de cette France », affirme Thomas. Noé confirme : « Si on pouvait porter le drapeau de Saint-Barth en compète, on le ferait ! » S’ils ont déjà surfé à Tahiti, au Maroc ou à Hawaï, leurs rêves de vagues ne sont pas épuisés. L’Indonésie, le Mexique ou encore les îles Fidji sont sur leur “bucket list”. « Les atolls sauvages au milieu de l’océan, c’est le paradis », glisse Thomas. Et Noé de préciser : « La maison reste mon spot préféré. »