Saint-Barth -

Louise Herbert et Lili Noyart participeront ce week-end à leur première compétition de tir à l’arc longue distance.

Rencontre avec Louise et Lili, deux jeunes archers

Une médaille d’or acquise chez les moins de 13 ans lors de son premier concours à l’extérieur. Louise Herbert, 11 ans, n’est pas peu fière. Cette première place, elle l’a obtenue le premier week-end de février en Guadeloupe lors de la dernière compétition régionale de tir à 18 mètres. « La compétition en Guadeloupe s’est bien passée, se souvient timidement Louise qui a commencé cette discipline à 8 ans. Le fait de partir tirer dans un nouvel endroit m’a beaucoup stressée au début. Je suis satisfaite de ma médaille d’or mais je pense que je pourrais faire mieux », convient-elle tout en regardant Romain, son entraîneur. La jeune archer qui s’entraîne une ou deux fois par semaine, en fonction de ses devoirs, reconnait dans un faible filet de voix que l’on s’améliore en tir à l’arc « en travaillant la technique ». Au plus grand plaisir de l’entraîneur.

De son côté, Lili Noyart a commencé le tir à l’arc il y a environ 5 ans. « Le tir à l’arc m’apporte beaucoup de choses, la concentration avant tout, sourit l’adolescente, un peu plus à l’aise que sa camarade. Je sais que je peux, et j’ai envie, de progresser davantage en me concentrant. J’aime bien m’améliorer dans mes études mais je préfère davantage m’améliorer dans le tir à l’arc. Parce que je m’épanouis dans ce sport. Jusqu’à présent, je ne pouvais pas pratiquer le tir à l’arc à l’extérieur de l’île mais j’ai reçu un arc à Noël, précise Lili en regardant sa maman. Ainsi, je pense pouvoir tirer en métropole et du coup pouvoir m’améliorer davantage. » Romain (l’entraîneur) intervient : « Lili est présente sur l’île six mois dans l’année et on profite de ce laps de temps pour peaufiner sa technique parce que l’on a des espoirs pour elle. Jusqu’à présent, Lili ne pouvait pas viser les qualifications du championnat de France en salle (18 mètres, ndlr), parce qu’elle a un délai trop court, souligne Romain. Sauf que maintenant, elle a son propre matériel. Elle va donc pouvoir aller tirer et faire des compétitions en métropole tout en restant licenciés aux Flèches de Saint-Barth. Et j’espère viser la qualification pour les prochains championnats de France en salle. »

On s’échauffe au tir à l’arc ? Petit sujet sensible. En effet à la question, les deux jeunes archers restent silencieuses. Oui, bien évidement. Leur entraîneur leur demande de le faire mais... « Malheureusement, comme beaucoup de jeunes, elles sont un peu...» Romain ne termine pas sa phrase. Il préfère les regarder attentivement et explique : «Le tir à l’arc n’est pas un sport “cardio“ mais il faut faire monter le cardio avant de tirer. Donc il faut courir un peu, puis il faut échauffer les épaules, le bassin, les hanches, les poignets, les coudes, enfin toutes les articulations. Sur le papier, c’est ainsi que cela devrait se dérouler. » N’est-ce pas les filles ?

Place aux longues distances
Les tirs à 18 mètres sont terminés, place aux longues distances. En effet, à partir de février, « on attaque ce que l’on appelle les tirs longues distances soit le tir en extérieur avec deux disciplines, précise Romain Prosdocimi. La discipline olympique avec des tirs à 70 mètres et la discipline nationale, des tirs à 50 mètres. Tout cela sur un blason (cible) qui mesure 1 mètre 20. Pour les jeunes, la distance internationale est de 40 mètres sur un blason de 80 cm. Et la distance nationale est de 30 mètres. C’est la première saison où on présente des jeunes sur des longues distances. »

Les jeunes comme les adultes ont eu juste une semaine pour s’entraîner avant la première compétition longue distance de ce week-end. Début des tirs samedi 18 février à partir de 14 heures, et 9 heures dimanche. Ce week-end le coach obligera les jeunes archers à tirer en distance internationale. En effet, « le championnat de France ne se fait que sur les distances internationales, explique Romain. Donc, c’est 30 mètres pour Louise et 40 mètres pour Lili. J’aimerais qu’elles se qualifient en longue distance cette saison et on va travailler pour. Mais avant tout, je souhaite que les jeunes se fassent plaisir et qu’ils découvrent le niveau national. C’est mieux de le découvrir à leur âge qu’aux nôtres plus tard. » Louise Herbert sera donc moins effrayée ce week-end, mais avec tout de même une petite appréhension. « J’ai l’habitude de tirer à 18 mètres, admet-elle. C’est la première fois que je vais tirer 30 mètres. »
Pour mémoire, Gabin Portier du club les Flèches de Saint-Barth participera du 24 au 26 février aux championnats de France jeunes de tir en salle à Mouilleron-le-Captif en Vendée (JSB 1503).

Journal de Saint-Barth N°1507 du 16/02/2023

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