Les équipes du Service territorial d’incendie et de secours poursuivent leurs efforts de professionnalisation. Cette semaine, huit sapeurs-pompiers (quatre professionnels et autant de volontaires) suivent une formation de sauveteur aquatique côtier de niveau 2, sur leur île, sous l’autorité et l’encadrement de quatre de leurs collègues déjà rompus à l’exercice. Sans oublier le support médical assuré par les deux infirmières du service. Lors de cette formation de cinq jours, ils seront instruits des rôles de chef de bord et d’équipiers. Ce, afin de pouvoir partir en mer pour des interventions de sauvetage.
« C’est la première fois que le Stis organise une telle formation en autonomie, souligne le lieutenant Thomas Charmillon. Lors de la dernière, en novembre 2020, des formateurs du SDIS 34 étaient venus à Saint-Barth depuis l’Hexagone. Désormais, grâce aux équipements dont on dispose et aux formations déjà suivies, le Stis est capable d’organiser seul ce type d’événement. »
Pendant cinq jours, les huit professionnels et volontaires sont soumis à de rudes épreuves. Nage en mer dans le ressac, grimpe de roche, exercices sur le gros bateau d’intervention (9 mètres), sur jet ski ou sur la petite embarcation du Stis. Une intensité qui peut être aisément confirmée en observant les « petits bobos » affichés par certains des sapeurs engagés. « Une formation en local présente aussi un aspect pédagogique, insiste le lieutenant Charmillon, car elle s’effectue dans son propre milieu. Le sauvetage en mer représente environ une vingtaine d’interventions par an. On ne tournait plus que sur cinq personnes, donc il fallait du sang neuf. »

Esprit de corps
Pour mettre en place cette nouvelle étape de progression de ses effectifs, le Stis mobilise une quinzaine de personnes. Ce qui n’est pas négligeable en ce début de saison touristique. « Les gens se sont rendus disponibles, se félicite le lieutenant Charmillon. En plus des dix sapeurs-pompiers de garde, d’autres qui sont en repos viennent travailler pour permettre à leurs collègues de se former. » Une solidarité et un esprit de corps indispensables dès lors qu’il est précisé que les interventions se multiplient – déjà – en ce mois de novembre. Pour des accidents, du secours à personne, etc. Le tout en étant contraint d’évoluer dans un trafic routier dense. Particulièrement à Gustavia lorsqu’il est question de transporter une personne jusqu’à l’hôpital.
Si le Stis peut compter sur la solidarité de ses équipes, il a également pu s’appuyer sur des partenaires. Le lieutenant Christophe Laurens, commandant du Stis, mentionne l’école de voile pour ses précieux enseignements et la société Jet Ski Racing qui apporte des conseils techniques et le service formation de la Collectivité.
