Saint-Barth -

©Albane Harmange

Les associations peu friandes des subventions

La commission des sports de la Collectivité a organisé mardi 5 juillet une réunion entre les nouveaux élus et les associations sportives de l’île pour évoquer leurs difficultés et les inciter à postuler aux subventions proposées par l’Etat.

 

«Si c’est la réunion qui fait venir la pluie, on devrait en organiser plus souvent », a plaisanté David Blanchard en préambule de la rencontre entre la Commission des sports et les associations sportives de l’île. Après deux ans d’absence en raison de la pandémie, la deuxième table ronde des associations s’est tenue mardi soir au centre d’hébergement à Saint-Jean, sous une pluie battante. « C’est pour que les nouveaux élus rencontrent les associations et qu’ils nous fassent part de leurs problématiques », résume Magali Maxor, du service des sports de la Collectivité.
Une quinzaine de représentants d’associations sportives s’est réunie autour de la table présidée par David Blanchard, entouré des membres de la Commission des sports tels que Rudi Laplace, Jonas Brin ou Romaric Magras, le chef de file de l’opposition. Une fois les présentations faites, les élus ont profité de la présence des associations pour faire intervenir Marc Fabre, référent des Iles du Nord pour la Délégation régionale académique à la Jeunesse, à l'Engagement et aux Sports ( DRAJES). « J’ai très peu de dossiers de la part de Saint-Barthélemy, s’inquiète le représentant de l’Etat en charge des ressources financières. Pour l’enveloppe territoriale de l’Agence Nationale du Sport, j’ai seulement eu quatre ou cinq associations entre Saint-Martin et Saint-Barth, alors qu’il y a une enveloppe d’un million d’euros. »
Déplacements sportifs ou culturels, équipements ou encore personnel administratif, les associations peuvent souscrire à diverses subventions, sous des conditions précises. « Il y a une grosse problématique autour des déplacements pour les personnes âgés de plus de 30 ans, est-ce qu’il y a une aide pour ça ? », souligne Sandrine Berry, représentante du Judo Club Saint-Barth. Réponse négative de la part de Marc Fabre. Les associations sportives d’arts martiaux ont également interrogé la Commission des sports sur le projet de dojo, en suspens depuis 25 ans. « On a ressorti le dossier du tiroir, et c’est déjà une bonne chose », temporise Magali Maxor.

Un centre d’hébergement surchargé
Dans une ambiance relativement apaisée, chaque association a transmis à la Collectivité les difficultés auxquelles elle fait face. Problèmes d’acheminement du matériel de planche à voile pour le centre nautique, manque de local et de place de bateau pour Sbh Sub ou encore augmentation des incivilités sur le stade, les élus ont pris note des différentes remarques. Seul point chaud de la réunion, la question du centre d’hébergement. « J’ai des filles qui devaient venir ce week-end, mais comme il n’y a pas de place, elles ne vont pas jouer », s’attriste Zouhir Boubakeur, président du comité territorial de football de Saint-Barthélemy.
Selon le nouveau gérant du centre, le planning de 2023 est déjà complet. Pouvant accueillir 48 personnes, le centre d’hébergement est initialement construit pour loger des personnes extérieures de l’île, dans le cadre d’événements sportifs et culturels. «On avait réservé 40 places, mais ensuite la Collectivité a réquisitionné des hébergements pour la gendarmerie, alors que les sportifs avaient déjà pris leurs billets », souligne Nicolas Harmange, directeur technique de Saint-Barth Jiu-jitsu. « Quand il y a des besoins d’urgence, la Collectivité prend des places», souffle Magali Maxor. Un phénomène qui n’est pas nouveau puisqu’en 2018, la Collectivité avait déjà réquisitionné deux logements pour des cas d’urgence.  

 

Journal de Saint-Barth N°1480 du 07/07/2022

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