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Si l’édition 2025 de la Gustavialoppet a connu un véritable record d’affluence, elle reste fidèle à elle-même. Du moins, c’est ce qu’assurent trois amis qui y ont pris part : Hugo, Maxime et Alex. « Elle est assez compliqués avec les montées, expliquent-ils. Même si on connait le parcours, celle du calvaire surprend toujours. » 203 coureurs inscrits sur la Course des as, 115 sur les 5 km, 150 marcheurs, 128 enfants sur les foulées des Ti-Mouns. Cette affluence a surpris un peu les organisateurs, mais a été appréciée par les trois amis qui n’oublie pas de remercier les bénévoles. « C’est sympa parce qu'il y a beaucoup de monde, plus que les années précédentes. Du coup, Tu n’es jamais tout seul. Tu as toujours du monde avec toi, à te pousser à aller chercher devant, en fait. Tu n'es pas dans un no man's land. Donc c'est bien. »
Du côté des organisateurs : «C’est impressionnant, sourit Théo Estasse du service des sports de la Collectivité interrogé à la fin de la course. Nous avons été surpris en termes d'inscription. Mais c’est super. Je pense que les gens sont contents. Et les foulées de Ti Mouns d’hier, c'était génial. Il y avait du monde. Et puis là aussi, ce matin, c'est impressionnant, cette masse de personnes rassemblées là. Bilan positif. À structurer pour la suite, pour continuer à faire grossir. Mais c’est Génial, les bénévoles étaient là, trop bien, parfait. »
La course des As
Le ton de la course est donné dès les premiers kilomètres de la course des As (10 kilomètres) par le peloton de tête composé de Manuel Silliau, Michel Pradel et Alexis Wozniak, surprenant les organisateurs et spectateurs.
Pour sa première participation, Manuel Silliau s’offre la course des As (32:54) avec seulement 14 secondes d’avance sur Michel Pradel (détenteur du record de la distance depuis 2021). Alexis Wozniak complète le podium.
« Le circuit est exigeant, reconnait Manuel Silliau. Il y a vraiment trois bonnes côtes. Même en Métropole, je n’ai jamais fait un circuit aussi dur au niveau du dénivelé. Donc vraiment, ça se gère, parce que sinon, il y a moyen de très mal le vivre. Je suis habitué à courir sur piste et sur la distance de 10 km sur route. Notamment, cette année, j'ai terminé 23ème au Championnat de France de 10 km, du côté de Saint-Tropez. Mon record sur la distance est de 29:39 sur route. Ici, c’est différent, c'est plus difficile. En Métropole, ils essaient toujours de faire des parcours le plus roulant possible, pour qu'il y ait des chronos, et pour que ça attire les gens sur la course. Bon, ici, il n'y a pas forcément moyen de faire un 10 km roulant. C'est ce qui fait la spécificité aussi, et c'est très bien. »
Michel Pradel détenteur du record sur la distance franchit en deuxième position la ligne d’arrivée. « J’ai le record sur la distance (32:38, ndlr), sourit-il. Manuel Silliau aurait sans doute pu le battre mais il a géré la première partie de la course par précaution car c’est sa première édition. Mais l’année prochaine je reviens pour essayer de descendre le chrono. Oui, 14 secondes d’écart. Mais je sais reconnaître quand il y a plus fort. Là je ne pouvais rien faire, ça m’a motivé, j’ai hâte de le rencontrer sur d’autres circuits. Quand il y a un Athlète rapide comme ça, ça permet à beaucoup de monde d’améliorer les performances. J’aime venir faire le 10 km à Saint-Barthélemy grâce au club Inter Génération Runners de Saint Martin. Je fais le déplacement avec eux. Et à chaque fois c’est un week-end inoubliable. Pour cette édition, il y avait beaucoup plus de monde. C’est une compétition vraiment bien organisée. Je suis impressionné par le nombre de sportifs qu’il y a à Saint-Barthélemy. J’ai vu des personnes pratiquer du sport tout le week-end du matin au soir. »
Pour Mathieu Peressoni, arrivé 13e au classement général, le parcours reste toujours difficile, même après cinq participations. « On a tendance à partir trop vite au départ, donc à la fin, c'est dur. Les derniers kilomètres sont durs ». Ce que confirme Jean Cattiaux (9e au classement général) qui ajoute : « C'est ma troisième participation, et c'est toujours aussi dur. Il n'y a que deux, trois montées, mais elles piquent bien, quand même. Elles sont spicy ! »
Top 10 de la Course des As (de gauche à droite) Manuel Silliau (32:54), Michel Pradel (33:08), Alexis Wozniak (36:01), Valentin Loup (36:30), Fabien Husson (36:39), Jean Gouin (38:45), Franck Challaye (38:57), Olivier Basset (39:18), Jean Cattiaux (39:31), Stephane Riviere (39:55).
L’Eden Rock s’offre le 5 km
Sur les 115 inscrits sur la distance, les trois plus rapides font partis du staff de l’Eden Rock. Guillaume Vouillot Scemama, commis au sein de l’établissement, franchit le premier la ligne d’arrivée du 5 km. Avec le temps de 21:17, il bat ainsi le record sur la distance détenu par Cesar Bigorre en 2024 (22:16). Cette belle performance est saluée par ses collègues qui n’hésitent pas à signaler que plus de 30 sportifs de l’hôtel de Saint-Jean étaient inscrits sur les deux distances (10 et 5km).
A 23 ans, Guillaume Vouillot Scemama se lance le défi de battre son temps lors de prochaine édition. « L’année prochaine, je bats ce temps. On peut passer sous la barre des 20 minutes, je pense, avec un peu d'entraînement. Je n'avais jamais fait vraiment le parcours, mais je cours tous les matins avant d'aller travailler, ainsi que mes jours de repos. Normalement, je prends la montée de la Tourmente, je passe souvent au Gustavia ou au stade, donc je connais bien le terrain. » La section la plus dure ? « La montée de la Tourmente, elle a l’air impossible. Je me dis qu’il existe plusieurs options. Soit on monte “pleine balle” et on ralentit dans la descente, ou alors on ralentit dans la montée et on accélère ensuite. C’est l’option que j’ai choisie. C'est trop, trop dur. Après, la descente, on se repose, puis on réaccélère sur le plat et ça passe tranquille. Et franchement, en vrai, c'était une course excellente, s'il y en a d'autres pendant l'année, j’y participerais certainement. »
Le podium est complété par Aleksandar Marinkovic et Mathieu Clavier.
Tous les résultats en page 9 du Journal de Saint-Barth du 13 novembre.
