Gravel : Podium pour Stéphane Lenoir à la BWR de Caroline du Nord.

Le triathlète Stéphane Lenoir a réalisé un véritable tour de force, en début de ce mois, en terminant à la 3ème place de la 5e édition de la Belgian Waffle Ride, près d'Asheville, en Caroline du Nord (États Unis). Pour y parvenir, il a dû se confronter aux spécialistes du Gravel, une pratique cycliste qui consiste à rouler sur des routes non goudronnées. Une médaille de bronze qui est un beau cadeau d'anniversaire pour souffler ses 50 bougies.
Triathlète de base, Stéphane Lenoir s'est lancé dans le vélo et plus particulièrement dans le “VTT Gravel” il y a 3 années de cela, en prenant sa licence au sein de l'équipe JCO (Jeunesse Cycliste d'Orléans). Présent sur la ligne de départ de plusieurs courses cyclistes dans la Caraïbe, il s'était déjà confronté à d'autres éditions de BWR, à travers le continent américain. Pour sa 4ème participation à ce classique du Gravel, Stéphane Lenoir, accompagné de Fabien Husson, s’est entraîné minutieusement : « Il faut une grosse préparation physique, quel que soit l'âge, parce qu'en compétition, il faut parcourir plus de 150 kilomètres, avec des dénivelés et la fatigue qui se cumule sur les sentiers, les chemins de traverses en terre, c’est parfois comme du cyclo-cross [rires] » Autre élément indissociable du Gravel : les crevaisons. Et aucun concurrent dans la course n’y échappe... ou presque. « C’est très fréquent, même si tu fais gaffe à la pression de tes pneus, ils sont tellement sollicités durant le parcours que le tubeless a beau remplacer les chambres à air, ça peut crever. Durant ce BWR, ça m’est arrivé deux fois, mais avec du liquide tubeless et des trous pas trop gros dans les pneus, ça a été, cela s’est réparé automatiquement et je n’ai pas eu besoin de m’arrêter. » En effet, dans ce type de course, le moindre stop ou pied à terre peut coûter très cher, au risque de perdre sa place et de glisser au classement général.
Un classement où Stéphane Lenoir grimpe finalement à la 23ème place. Un « général » logiquement dominé par une quinzaine de cyclistes professionnels. Il n’empêche que le Saint Barth monte sur la 3ème marche du podium de sa catégorie, après un finish épique : « Durant la course, je me suis greffé dans un bon groupe pour rester au contact des meilleures places. Dans ce groupe de 4 coureurs, on trouvait le champion des États-Unis de Gravel et le récent vainqueur de l’Unbound, une référence dans notre sport. Dans les derniers kilomètres, on a tous essayé de lancer des attaques, mais on était tous cramés. La dernière partie de la course, ce n’était pas de la grande montée, un de mes points forts. Le single race à la fin était assez technique et je rate la seconde place de peu mais c’est mon premier podium en Gravel alors je suis super content ! », relativise le coureur de la JCO. Un podium qui pourrait peut-être en appeler d’autres, mais à court terme et plutôt en triathlon, par exemple, sur l’Ironman de Cozumel, au Mexique, le 23 novembre prochain. Stéphane Lenoir, qui s’y est inscrit, prévient : « J’aime beaucoup le Gravel et pour moi ce BWR c’est une bonne préparation pour les triathlons auxquels je veux participer dans un avenir proche. Je m’entraîne beaucoup et cette 3ème place n’est pas sortie de nulle part !». Et puis, voyager pour dépasser ses limites et pratiquer ses sports favoris, y’a pire comme parcours quand on atteint la cinquantaine...