Pour les amateurs de la petite balle jaune, il s’agit du rendez-vous de l’année à Saint-Barthélemy. Dès aujourd’hui, jeudi 31 juillet, et jusqu’au vendredi 15 août, le Saint-Barth Tennis Club organise son tournoi Open sur les terrains de la plaine des jeux, à Saint-Jean. Il s’agit de la 18e édition de la manifestation. Pour cet anniversaire, qui coïncide avec celui de la Collectivité territoriale (dont le statut de commune de la Guadeloupe à celui de collectivité d’outre-mer a été entérinée en 2007), le club a pris soin d’offrir un plateau de haute qualité aux spectateurs.
Paul Colin pour un doublé
Le tableau masculin compte 56 inscrits. Avec des classements allant de la quatrième à la première série, le niveau va progressivement avancer de l’amateur jusqu’au semi-professionnel. En tête d’affiche, cinq joueurs invités par le SBTC. Tout d’abord, l’enfant du pays, Paul Colin. Tenant du titre et auteur d’une véritable démonstration lors de la finale 2024, il évolue aux portes du professionnalisme et dispose du classement le plus élevé des engagés (-15). A 21 ans, il étudie au sein de l’université d’Orlando (Floride) pour laquelle il joue (classé 14e de première division aux Etats-Unis). « Je suis très heureux de participer au tournoi de mon club de cœur et de jouer à la maison », assure le jeune homme. Pour tenter de lui ravir la coupe, ce qui ne sera pas une mince affaire, plusieurs joueurs seront sur les rangs.
Antoine Loncle évolue comme Paul Colin en première série et dispose d’un classement négatif (-2/6) ce qui, en tennis, est un gage d’excellence. Âgé de 26 ans, il est licencié à la ligue des Yvelines. Fidèle du tournoi, Frédérick Fibleuil (classé 2/6) joue pour le Tennis club du Robert en Martinique. Entraîneur depuis cinq ans, il a été champion de Martinique à plusieurs reprises mais aussi de Poitou-Charentes à l’adolescence. Aujourd’hui âgé de 25 ans, il a pour ambition de «faire un très bon tournoi» à Saint-Barthélemy. Tout comme, à n’en pas douter, un enfant de Saint-Barth qui évoluera la saison prochaine en premier division universitaire aux Etats-Unis pour l’université de Sacramento State : Adryan Ballestero. Classé 2/6, il a la ferme intention de poursuivre son ascension vers le circuit professionnel.
Dernier invité masculin, Nil Moinet. À 24 ans, il est classé 4/6. Né en 2000, il arrive de Guadeloupe pour participer à l’Open de Saint-Barth. Deux autres inscrits peuvent être mentionnés : Arthur Mulero, classé 5/6, né en 1989 et originaire de l’île, ainsi qu’Alexis Gramblat (4/6), qui n’est autre que le vice-président chargé de la direction technique nationale « haut niveau » et du comité Grand Chelem au sein de la Fédération française de tennis.
Parallèlement, toujours chez les messieurs, le tableau des plus de 45 ans regroupera dix inscrits.
Jeunesse et talent chez les dames
Chez les dames, le niveau de jeu s’annonce tout aussi élevé. En l’absence de la tenante du titre, Mathilde Lollia, c’est à Sophia Biolay (-15) que revient le statut de favorite. Joueuse professionnelle âgée de 24 ans, elle est étudiante à l’université d’Orlando (Floride). Autre prétendante, Julie Bousseau (22 ans, -2/6), originaire de Pau mais qui porte les couleurs de l’université de West Virginia (Etats-Unis) depuis un an. Deux autres invitées du SBTC vont tenter de remporter la victoire : Daria Malaescu (19 ans, classée 0 mais qui a été -4/6) qui évolue également au sein du championnat universitaire étasunien pour Long Beach State University et Nehanda Thomias (classée 0). Également âgée de 19 ans, elle a été championne de Guadeloupe à deux reprises et s’est imposée à l’Open de Saint-Barth en 2022. Passée par l’académie de Sergi Bruguera (deux fois vainqueur de Roland-Garros en 1993 et 1994), à Barcelone, elle s’entraîne désormais à Paris. Gagner à « -15 » ne lui fait pas peur, ce qui en fait une des favorites. Mais d’autres joueuses auront leur mot à dire.
À commencer par Magali Girard (42 ans, Tennis Club de Chatou) classée 1/6 mais qui fut « -15 » et qui a décroché en mars dernier le titre de championne du monde en double mixte en 40-45 ans aux côtés du président de la fédération de tennis pakistanaise, Aisac Qureshi. Avec l’équipe de France, dont elle est la capitaine, elle a décroché la quatrième place. Sur les courts du SBTC, Nathalie Schaffer (41 ans, 3/6) tentera aussi de créer la surprise, à l’instar de Anne-Laure Calif née en 1993 et classée 5/6. Chez les dames, le tableau compte dix-sept inscrites.
Le double à l’honneur
Si l’Open de Saint-Barthélemy peut se prévaloir d’une particularité, c’est de maintenir en vie deux disciplines aussi spectaculaires que distrayantes : le double masculin et le double mixte. Dans la première, pas moins de trente équipes tenteront de remporter le trophée. En mixte, le succès est tout aussi remarquable puisque vingt « couples » vont sportivement batailler pour la victoire.
Autre spécificité de l’Open, le fait que les invités doivent disputer le simple mais également le double (pour les messieurs) et le double mixte (pour les dames). Ils doivent aussi animer les «kid’s day » les 11 et 13 août avec les jeunes licenciés du SBTC.
Des arbitres internationaux
Pour assurer la bonne tenue de l’événement, l’équipe du SBTC sera sur les charbons ardents pendant deux semaines autour de leur maître d’œuvre, Yves Lacoste. Avec l’espoir que la météo ne viendra pas perturber l’organisation des rencontres qui s’annonce « funambulesque » en raison du nombre de joueurs engagés. Pour leur prêter main forte, deux arbitres internationaux de la Fédération française officieront sur, autour et au-dessus des courts de la plaine des jeux : Jean-Dominique Louis-Amédée et Ikram Bellouquid. Les mouvements d’humeur ou, pire encore, les jets de raquette sont par conséquent peu recommandés !