Saint-Barth - fémina adventure

Cinq équipes de deux femmes de Saint-Barthélemy vont participer en Guadeloupe à la Femina Adventure, un raid sportif et humanitaire, du 25 au 30 novembre.

Dix aventurières relèvent le défi de la Fémina

A peine sont-elles réunies que les rires fusent. Pourtant, quelques mois en arrière, la plupart ne se connaissaient pas, ou peu. « De vue, de loin, de près, amies pour certaines, inconnues pour d’autres », résument-elles. Depuis que, chacune de leur côté, elles ont pris la décision de se lancer dans l’étape guadeloupéenne de la Femina Adventure, une complicité s’est naturellement installée. Du 25 au 30 novembre, elles seront dix représentantes de Saint-Barthélemy à prendre part au raid sportif et solidaire 100% féminin organisé en Guadeloupe mais aussi en Corse (en mai puis en juin 2026) et à l’île Maurice (janvier 2026). Dix femmes animées d’une même énergie. « Celle de se dépasser, de s’entraider et de vivre une aventure humaine avant la performance sportive », assurent-elles.

« Allez, on y va ! »
Pour cette compétition d’éco-aventurières, toutes ont choisi un nom pour leur duo. Aurore Questel et Christelle Gautier seront « les complices de cavale ». Lors de la Femina, elles porteront les couleurs de l’association Les Amazones. Un organisme qui accompagne et soutient les femmes atteintes d’un cancer ou qui se trouvent en phase de rémission. « Participer à une telle épreuve, c’est une première pour nous, confie Christelle. On se connait depuis plus de vingt ans, on est très proche. On fait du sport ensemble, on voyage… » Quand Aurore découvre la Femina sur les réseaux, les deux mamans hésitent puis se disent : «Allez, on y va ! »
Pour Julie Chevreul et Julie… Chevreul, c’est une amie qui les a convaincues. « Elle nous a parlé de Guadeloupe, de binôme, de dépassement de soi et que c’était 100% féminin, c’était suffisant », s’amuse Julie qui, avec Julie (l’autre, donc), forme l’équipe des Opti’mums. Sur leurs épaules, c’est l’emblème du Refuge de l’arche, une association de Mayenne (leur région d’origine) qui œuvre pour la protection des animaux en détresse depuis plus de cinquante ans.
Autre tandem, celui formé par Laura Falco et Sarah Juaneda, les Mam’s Sœurs, qui représenteront la délégation territoriale de la Croix Rouge à Saint-Barthélemy. « Il me fallait un objectif pour reprendre le sport, sourit Laura. Le fait que ce soit à côté, en Guadeloupe, qu’il y ait un aspect éco-responsable et que je puisse relever le défi avec ma sœur, tout cela m’a donné envie de le faire. C’est top de partager tout ça. »
Du 25 au 30 novembre en Guadeloupe, Dayana Jimenez et Diana Duloste seront les Guarapitas. « Diana voulait déjà faire la Femina l’année dernière, assure Dayana. On est toutes les deux originaires du Venezuela et on s’est rencontrées ici. On est des sportives et on voulait s’y remettre sérieusement. Diana m’a encouragée ! »

« A dix, on arrive en force ! »
Chez les Pipelettes du Rotary, Axelle Cappelli n’a pas vraiment laissé le choix à sa partenaire. « J’ai dit à Nanou que je nous avais inscrites, s’amuse Axelle. Mais elle n’a pas été difficile à convaincre. D’autant que la Femina véhicule plein de valeurs qui nous touchent, en tant que femmes et que rotariennes. » Comme celle de la solidarité. Ainsi, en Guadeloupe, Axelle et Nanou représenteront l’association Handi-Relais. En août dernier, les deux complices ont ouvert une cagnotte en ligne pour récolter des fonds afin de financer une voiture homologuée pour le transport des personnes handicapées. A cette heure, elles ont récolté plus de 9.900 euros.
« On s’est inscrites à un raid mais ça nous a poussé à faire d’autres choses, précise Laura. Comme de participer à la Gustavialoppet. Si on m’avait dit ça il y a un an… » Pour Julie, la Femina Adventure ne peut être qu’un début. « On se demande déjà ce que l’on va faire en 2026 ! » Un Hyrox, le marathon de New York, les idées se multiplient. Mais avant cela, il va falloir relever le défi guadeloupéen de la Femina, qui compte 58 équipes engagées. « On aura déjà une force, lance Nanou. Celle d’arriver à dix ! Ça va nous permettre de nous soutenir les unes les autres. » Car, pour les cinq binômes de Saint-Barth, l’aventure commune a commencé bien avant l’envol pour la Guadeloupe.

 

Journal de Saint-Barth N°1640 du 20/11/2025

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