Saint-Barth - Clément Peuchot Basket

Clément Peuchot en pleine action, aux commande de l’équipe des moins de 17 ans du Stade Marseillais Université Club. ©Estelle Cesar

Basket-ball : De Saint-Barth à Marseille, Clément garde la main

Ecolier puis collégien à Saint-Barthélemy, Clément Peuchot s’est envolé pour l’Hexagone où il met sa passion et ses talents à profit au sein du pôle basket du Stade Marseillais Université Club. A seulement 15 ans, il découvre un autre univers sportif, plus compétitif.

 

Comme la grande majorité des collégiens de Saint-Barth, Clément Peuchot a dû faire le choix du départ à la fin de son année de 3e. A l’instar de certains de ses camarades, il aurait pu s’envoler pour le Canada, les Etats-Unis ou la Guadeloupe. Mais c’est dans l’Hexagone que l’adolescent de 15 ans a posé ses valises et, surtout, son sac de sport. Joueur de basket, Clément a intégré depuis le mois de septembre l’équipe des moins de 17 ans du Stade Marseillais Université Club (Smuc) tout en poursuivant sa scolarité au lycée Jean Perrin, en internat. De retour à Saint-Barth pour savourer une fin d’année en famille, l’adolescent s’est confié sur cette nouvelle expérience de vie.
D’apparence calme et posée, Clément affiche une timide sérénité lorsqu’il évoque les premiers mois passés loin de Saint-Barth et de sa famille. «Au début, c’était assez compliqué, surtout de trouver ses repères, assure-t-il. Mais au bout de deux ou trois semaines, ça allait déjà mieux. » L’environnement sportif des plus intensifs s’est révélé salvateur et a surtout joué un rôle d’accélérateur en matière d’interactions sociales.
Il faut admettre que le rythme s’avère pour le moins soutenu. Clément détaille : « On a des entraînements tous les jours, et c’est intensif. 1h30 le lundi, jeudi et vendredi, 2h30 le mardi, 2 heures le mercredi. Le samedi je me repose et je fais mes devoirs. Et le dimanche, c’est jour de match. » Un programme bien rempli, en somme, qui ne lui a pas encore laissé le temps de visiter sa nouvelle ville, Marseille. Rien de surprenant, toutefois, compte tenu de son agenda mais aussi du fait qu’il vit en internat la semaine et loge dans un appartement universitaire du Smuc le week-end. « Avec des joueurs de mon âge qui sont de Guadeloupe, explique l’adolescent. Le samedi soir, on va voir le match de l’équipe première du Smuc ensemble. »

Titulaire chez les moins de 17 ans
La transition s’est donc faite en douceur, malgré les quelques ajustements nécessaires. « Saint-Barth, c’est un tout petit endroit alors que Marseille, c’est beaucoup plus grand et il y a surtout beaucoup plus de monde, constate évidemment Clément. Et puis s’il faisait chaud au début de l’année, depuis un moment c’est quand même assez froid. Surtout le matin au réveil ! » Le jeune homme était donc particulièrement heureux de retrouver Saint-Barth en plein hiver. « Je revois mes parents, mon frère, mais aussi mes amis qui sont partis aux Etats-Unis, au Canada et en France, sourit-t-il. Ça faisait trois mois que je ne les avais pas vus. » Un éloignement qui n’a manifestement pas été trop pesant. « Je m’y étais assez bien préparé parce que ça faisait un moment que je savais que j’allais partir sans mes parents », explique Clément, plein d’assurance. Et le basket dans tout ça ?
C’est après avoir effectué un test en Guadeloupe dans le courant de l’année dernière puis un autre avec le Smuc en juin que le jeune meneur de jeu a été pris au club. « Au niveau du jeu, c’est beaucoup plus rapide et intensif que ce que je connaissais, raconte Clément. Au début, les gars étaient plus forts physiquement mais je me suis adapté et j’ai progressé. Les coaches en demandent toujours plus, ils veulent que ce soit parfait. C’est ça que je cherchais : progresser un maximum et toujours prendre plaisir. » Ce qui est encore plus agréable en gagnant.
De fait, en plus de survoler son championnat avec Clément titulaire à la mène, l’équipe des moins de 17 ans du Smuc a également remporté la finale de la Coupe Sud. Et comme « au niveau des cours il n’y a pas de difficulté », affirme Clément, la nouvelle aventure du jeune basketteur se déroule pour le mieux.
 

 

Journal de Saint-Barth N°1502 du 12/01/2023

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