«Un événement iconique du circuit.» Tels sont les mots choisis par l’Australien Brett Burvill, troisième des derniers championnats du monde de F18 avec son complice Max Putman, lorsqu’il évoque la Saint-Barth Cata Cup. De fait, année après année, l’épreuve s’est bâti une solide réputation auprès des plus grands spécialistes mondiaux de la discipline. Pour la 17e édition, qui aura lieu du 19 au 23 novembre, des marins venues d’Europe (Suède, Pays-Bas, Allemagne, France…), des Amériques (Etats-Unis, Argentine…) et d’Australie composeront la flotte de 48 catamarans F18 qui s’élancera chaque jour sur les eaux de Saint-Barth en quête de victoire lors de chacune des régates. Parmi eux, quatre équipages locaux tenteront de tirer leur épingle du jeu.
L’indispensable passion des bénévoles
Avec en son sein des champions de niveau mondial, la compétition s’annonce des plus relevées. Si la Cata Cup a acquis une telle réputation, elle le doit sans aucun doute possible à son plan d’eau exceptionnel ainsi qu’aux décors qu’elle offre lors de chaque régate, mais aussi et surtout à l’implication des organisateurs et des équipes de bénévoles. Leur engagement passionné, leur enthousiasme et la qualité de l’accueil qu’ils réservent chaque année aux participants contribuent autant que l’environnement idyllique de l’île à la renommée de la course.
Sur terre et en mer, ils seront une trentaine à s’assurer de la bonne tenue de l’événement. « Sans cette équipe, rien ne serait possible », assure Elodie Ghezzi, coordinatrice de la manifestation. Depuis plusieurs semaines, les bénévoles sont sur le pont. Notamment pour aménager le village de la course sur le terrain de Saint-Jean mis à leur disposition par l’hôtel Le Barthélemy. Il s’agit du site sur lequel le projet de nouvel hôtel Emeraude doit voir le jour. Le temps de la Cata Cup, les panneaux de bois installés le long de la plage de Saint-Jean disparaitront, laissant une ouverture qui permettra au public d’accéder au village.
Dans l’attente de douze bateaux
Si toute l’organisation se met progressivement en place, une incertitude demeure. Elle concerne l’arrivée à Saint-Barthélemy de douze des quarante-huit bateaux. En effet, ceux-ci ont été embarqués le 9 octobre dans un conteneur à Amsterdam mais, en raison de la tempête qui est passée sur le Nord de l’Europe, la traversée du cargo a été retardée. Le navire devait se rendre directement à Saint-Martin. Néanmoins, étant plus chargé que prévu, il doit d’abord faire une escale en Guadeloupe. Pour l’heure, le débarquement du fameux conteneur est prévu pour le mercredi 19 novembre. La veille du départ de la course. Un problème ? Pas vraiment. « La consigne a été envoyée aux concurrents qui auront déjà reçu leur bateau de les monter rapidement, car quand le dernier conteneur arrivera le 19 avec les douze bateaux, il faudra que tout le monde mette la main à la pâte pour les monter », lance Elodie Ghezzi. Inutile de préciser que les marins ont tous adhéré à cette idée. Toutefois, pour les organisateurs, l’incertitude née du retard de livraison des derniers catamarans les renvoient à la question complexe et parfois frustrante de l’insularité.
Quoi qu’il en soit, l’optimisme est évidemment de rigueur dans les rangs des équipes de la Cata Cup. Des événements sont d’ores et déjà annoncés avant le début de la compétition. Notamment le mercredi 19 novembre à 14 heures, puisque les enfants du CNSB et du SBYC pourront bénéficier d’une initiation au F18. Une activité sur inscription auprès des clubs mais ouverte à toutes et à tous.
La Cata Cup brille sur la Transat Café L’Or
Par ailleurs, il est important de souligner que sept anciens participants à la Cata Cup étaient au départ de la Transat Café L’Or. Dont les vainqueurs de la course, Franck Cammas et Morgan Larivière qui ont respectivement remporté la Cata Cup en 2013 et 2014. Antoine Joubert, lauréat 2016 à Saint-Barth, Manu Le Roch, Anne-Claire Le Berre, Sam Goodchild et Arnaud Vasseur étaient aussi de la partie. Ce dernier n’est pas au bout de ses efforts puisqu’il sera au départ de la 17e Cata Cup, jeudi prochain ! Ce qui démontre, s’il en était encore besoin, du pouvoir d’attractivité de l’événement.
