Saint-Barth - Union des sommeliers de France

Chloé Daurat, jeune sommelière qui part en formation grâce à l’Union des sommeliers de Saint-Barth et Saint-Martin présidée par Yann Rinaldo.

Premières formations pour l’Union des sommeliers de Saint-Barth

Lors de sa création en novembre dernier à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, l’antenne de l’Union de la sommellerie française évoquait, parmi d’autres projets, son intention de susciter «de l’envie et des vocations» chez les jeunes de l’île. Un objectif qui se concrétise avec l’organisation de formations intensives.

 

Elle a pour nom Chloé Daurat. Âgée de 25 ans, elle exerce la profession de sommelière dans l’un des restaurants de Saint-Barth. Enthousiaste et dynamique, la jeune femme dispose déjà d’une belle expérience professionnelle et de connaissances acérées en matière de vin. Toutefois, désireuse de franchir un palier supplémentaire, elle s’est tournée vers l’antenne Saint-Barth de l’Union de la sommellerie française (UDSF). « Dans le monde du vin, on a toujours quelque chose à apprendre, sourit Chloé. Et là, tout est allé très vite ! » Car parmi les nombreux objectifs de l’UDSF de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, permettre aux jeunes de l’île de se perfectionner ou de se former dans les métiers de la sommellerie est une priorité. Ce, pour plusieurs raisons.
Depuis le 29 novembre 2021 et la création de l’UDSF dans les îles du Nord, son président Yann Rinaldo travaille à son développement et son rayonnement sur l’île. si l’idée première est bien évidemment de valoriser les métiers des vins et des spiritueux, il s’agit de susciter de l’envie et des vocations. « Saint-Barth et Saint-Martin sont des marques et tous les acteurs locaux fonctionnent grâce au travail sur ces marques, qui continuent de faire rêver », déclarait Yann Rinaldo après le lancement de l’association. Aujourd’hui, avec la mise en place des premières formations en sommellerie, celui qui est caviste sommelier conseil à la Cave du Port Franc assure : « Notre idée de proposer des formations est un moyen de permettre aux sommeliers ou à ceux qui veulent le devenir de rester à Saint-Barth. Ce qui aura pour effet de valoriser la sommellerie mais aussi les établissements. Tout le monde est gagnant, même les clients qui sont contents de retrouver un sommelier qu’ils connaissent. Pour nous, il s’agit d’offrir une montée en compétence et en savoir-faire. Nous voulons entrer dans un cercle vertueux, pour que les gens qui nous font vivre se sentent bien. » Et que les jeunes professionnels s’ouvrent de nouvelles perspectives. A l’image de Chloé Daurat.

« Ne pas se louper »
« J’ai intégré l’UDSF dès mon arrivée sur l’île et elle m’a offert cette opportunité», explique la jeune femme. « Chloé est fille de caviste donc elle dispose déjà de connaissances et d’une expérience mais elle n’a pas encore le sésame du niveau 3 qui permet d’exercer partout dans le monde », remarque Yann Rinaldo. Et c’est ce niveau 3 du WSET (Wine and Spirit Education Trust, le plus grand organisme mondial dans le domaine des vins et des spiritueux) que Chloé va s’efforcer de décrocher. Après avoir travaillé sur des ouvrages spécifiques, elle se rendra à Paris, à l’Ecole du Vin, afin de suivre cinq jours d’une formation intensive. Suivront une série d’épreuves, dont des dégustations à l’aveugle de vins du monde entier. « Et là, il ne faut pas se louper », glisse Yann Rinaldo. En parvenant à distinguer un Sauvignon blanc de Nouvelle-Zélande d’un autre de la vallée de la Loire, par exemple. Pas une mince affaire.
Le but de l’UDSF de Saint-Barth et Saint-Martin n’est pas uniquement de permettre à des jeunes de « trouver une voie » mais aussi d’offrir à des professionnels d’en changer. « Ce peut être un chef de rang qui veut passer à la sommellerie, un commis, un barman, il faut leur donner une chance », nous lançait avec conviction le président en décembre dernier. Et d’ajouter : « Lorsque l’on valorise une profession, une des conséquences est que les salaires ne peuvent pas rester les mêmes. Nous avons donc aussi un rôle social à jouer en épaulant les confrères. »

«Former à tour de bras»
Dans les prochaines semaines, un autre adhérent de l’Union va suivre une formation pour acquérir de nouvelles compétences. « Il y a une prise de conscience des patrons d’entreprises de l’île et, maintenant, il faut développer une politique pour former à tour de bras », insiste Yann Rinaldo qui souligne l’importance des soirées de dégustation et de découverte organisée chaque mois. « Ce sont des petits moments qui permettent de se retrouver, d’échanger, et puis c’est aussi un exutoire sur une île où tout le monde charbonne, sourit le président. Ça permet également de gommer ce qui peut être une mauvaise compétition. » Le prochain rendez-vous est fixé au 28 juin avec un dîner de gala au cours duquel les participants devront apporter un vin « coup de cœur ». Idéal pour engager les conversations.

 

Journal de Saint-Barth N°1475 du 02/06/2022

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