Environnement, sécurité… Des sessions d’information pour les saisonniers

Les établissements hôteliers n’ont pas encore ouvert leurs portes à leur clientèle. En revanche, les salariés, saisonniers et permanents, sont d’ores et déjà plongés dans le travail. Des premiers pas professionnels qui s’accompagnent évidemment d’une découverte de l’île, de ses charmes, de ses contraintes et de ses dangers. Notamment grâce aux sessions d’information organisées, comme tous les ans, au sein de la majorité des établissements. La gendarmerie, le Service territorial d’incendie et de secours, l’Agence territoriale de l’environnement ou encore l’association Coral Restoration dépêchent des représentants afin de tenir conférence auprès des jeunes employés. Qu’ils soient fraîchement arrivés ou qu’ils entament une deuxième ou troisième saison, peu importe. Tous assistent à ces sessions afin d’être informés des spécificités de l’île, des règles à respecter mais aussi des dangers dont ils vont devoir se préserver.
Le lundi 13 octobre, ce sont les salariés de l’hôtel Le Barthélemy, à Grand-Cul-de-Sac, qui ont écouté avec attention les intervenants venus à leur rencontre. Par groupe, dans la salle du restaurant, dans le salon d’une villa ou dans une suite, ils ont pris place afin de voir délivrer conseils et instructions.

« Toujours faire attention à ses fréquentations »
Soline, 23 ans, va travailler au sein du service restauration de l’hôtel. Elle vient d’assister à l’intervention du capitaine Quinchon, le commandant de la brigade de gendarmerie de Saint-Barthélemy. « À la base, le mot formation fait un peu peur, confie la jeune femme. On se dit que ça peut être ennuyant. Mais j’ai trouvé la formation gendarmerie intéressante et captivante. Le commandant va à l’essentiel et fait de la prévention, notamment sur les accidents en scooter. C’est rassurant d’avoir l’avis d’un gendarme sur la circulation routière sur l’île. » Un avis partagé par sa collègue en restauration, Candice, âgée de 22 ans, qui déclare : « Cette formation avec la gendarmerie est utile car on aborde des cas concrets de la vie quotidienne sur l’île. C’était court et assez clair, on n’est pas noyés sous les informations. Je retiens particulièrement qu’il faut toujours faire attention à ses fréquentations lorsqu’on sort, surtout quand on est une fille. »
Une position de prudence et de vigilance qui s’est également ancré dans l’esprit d’Iris, 22 ans. « J’ai retenu qu’il ne faut pas accepter des verres n’importe où, ou de la part de n’importe qui, explique-t-elle. Ce sont des piqûres de rappel importantes qu’on va retenir. » Là encore, son camarade Yanis, 25 ans, est de cet avis. « C’est important pour tout le monde d’être sensibilisé, estime le jeune homme. En fonction d’où les gens viennent en métropole, ils n’ont pas forcément tous eu l’occasion d’assister à ce genre de formation. » De l’intérêt d’être attentif.
Les questions de sécurité et de préservation, telles que la circulation sur les routes ou le danger des tentations stupéfiantes, sont donc au centre de ces séances. Mais le respect de l’environnement en est une part tout aussi importante. Ainsi, David Blanchard pour l’association Coral Restoration et Emma Tinelli pour l’Agence territoriale de l’environnement enchaînent les face-à-face avec les nouveaux venus.
Rompue à l’exercice, Emma Tinelli mène ses interventions avec rythme et précision. Rôle de l’ATE, réglementation environnementale, cas concrets, utilisation des crèmes solaires, protection des espèces (faune et flore), rien n’est oublié. « Sur la plage, on ne ramasse rien, gronde-t-elle dans un sourire. Ce sera beau chez vous, mais ça ne servira à rien. Mais c’est utile sur la plage ou dans la mer. » Les employés assimilent les informations avant de repartir vers un autre atelier. En espérant que les conseils prodigués ne sont pas entrés par une oreille pour ressortir par une autre.