Tandis que les flammes lèchent le plafond de l’une des salles de la tour d’exercice de la caserne de Saint-Jean, des sapeurs-pompiers volontaires du Stis (Service territorial d’incendie et de secours), emmitouflés dans leur uniforme d’intervention, s’engouffrent dans cette simulation de brasier. Une étape de plus dans le cadre de la formation qu’ils suivent depuis samedi dernier à Saint-Barthélemy et qui prendra fin ce dimanche 21 septembre. « C’est la première fois que l’on utilise les outils financés dans la caserne par la Collectivité territoriale pour une formation incendie en interne, souligne le lieutenant Thomas Charmillon. Il est nécessaire de conserver ces formations sur l’île. On ne peut pas se permettre d’envoyer des personnels pendant dix jours en Guadeloupe ou dans l’Hexagone, car ils sont susceptibles d’être mobilisés à tout moment sur une intervention. » Comme ce fut le cas, le dimanche 31 août en début de soirée lors d’un incendie de maison dans le quartier de Vitet. Or, au sein du Stis, les ressources en personnels, professionnels ou volontaires, ne se sont évidemment pas illimitées. De plus, pour les volontaires, suivre un tel stage implique de poser des jours de congés auprès de leur entreprise.
De la théorie à la pratique
Pendant dix jours, les cinq sapeurs-pompiers volontaires du Stis suivent une formation aux interventions sur les incendies qui se déroule en plusieurs étapes. La première est consacrée au travail des équipiers et la deuxième à celui des chefs d’équipe. Une partie, basée sur la théorie, s’effectue en ligne par le biais d’une plateforme spécialisée. La suivante conduit les volontaires sur le terrain. Déploiement des tuyaux et des lances, techniques de sauvetage, reconnaissance d’une situation incendie, etc. « Le but est de s’approcher le plus possible des contraintes auxquelles ils vont être confrontés dans la réalité », explique le lieutenant Charmillon. Aussi, après avoir répété les bons gestes à la caserne, en uniforme léger puis en tenue d’intervention, les sapeurs-pompiers en formation vont être mis en situation sur des sites particuliers : en villa, sur une zone industrielle, en hôtel, sur un chantier, une maison en construction, etc. « Nous faisons face à des feux de plus en plus techniques à Saint-Barthélemy, en raison des équipements utilisés dans les habitations, donc il faut être formé à toutes les situations pour pouvoir y répondre efficacement », insiste le lieutenant Charmillon.
A l’heure actuelle, le Service territorial d’incendie et de secours compte dans ses rangs 15 sapeurs-pompiers professionnels et 45 volontaires.