Saint-Barth -

© Andrew Turner

Aéroport : un drone crée un incident de sécurité

Un pilote a notifié un événement de sécurité, dimanche 4 avril en fin de matinée. Peu après son décollage, alors qu’il volait à proximité de l’île Fourchue, son appareil a « croisé de très près » un drone.

 

Il s’en est fallu de peu. Dimanche 4 avril en fin de matinée, alors qu’il vient de décoller de l’aéroport de Saint-Barthélemy et qu’il survole l’île Fourchue, le pilote d’un Cessna repère un drone qui vole à la même altitude que son appareil. Il signale immédiatement un « événement de sécurité ». Un tel incident s’avère relativement rare à Saint-Barth mais il se produit, selon la direction de l’aéroport, deux à trois fois par an.
L’événement a été signalé aux autorités aériennes ainsi qu’à la préfecture. « Il s’agit de l’utilisation d’un drone de loisir non conforme, pour un vol non autorisé, insiste le directeur de Rémy de Haenen, Fabrice Danet. Le drone se trouvait à la même altitude que l’avion, ce qui signifie qu’il volait à plus du double de son altitude autorisée. » Qui est de cinquante mètres maximum. A moins de disposer d’une autorisation de la préfecture. Mais celle-ci n’est délivrée qu’aux professionnels et ne permettrait pas, quoi qu’il arrive, de faire voler le drone à une telle hauteur dans une zone comme celle de l’île Fourchue.
En effet, le site est un point de compte rendu pour les pilotes. Par conséquent, il est à considérer comme une zone sensible. De plus, Fourchue fait partie de la Réserve naturelle de Saint-Barth, un site protégé. Le vol de drone de loisir y est donc formellement interdit. «Nous ne sommes pas dans le punitif, assure Fabrice Danet. En terme de sécurité aérienne, on demande aux gens de rester vigilants. S’il y a collision entre un drone et un appareil, ce peut être dramatique. Un drone n’avait rien à faire à la pointe de Fourchue. »
D’autres drones en vols ont été signalés au cours du week-end de Pâques. Notamment à Colombier et à l’Anse des Cayes. « D’autres photos sur les réseaux sociaux sont assez explicites », remarque le directeur de l’aéroport. Pour mémoire, en cas de violation des règles de sécurité et des interdictions de survol, le pilote d’un drone encourt de un à six mois d’emprisonnement et une amende pouvant aller de 15 000 à 75 000 euros.
 

 

Journal de Saint-Barth N°1418 du 08/04/2021

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