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Depuis sa création en 1985, Octobre rose est devenue l’une des campagnes internationales de communication et de sensibilisation les plus connues et les plus suivies. Elle a pour but de sensibiliser les femmes à l’importance du dépistage du cancer du sein mais aussi de récolter des fonds destinés à financer les travaux de recherche. Il va sans dire que Saint-Barthélemy participe activement chaque année à la campagne. Relancée après la crise du Covid par l’association des mamans de Saint-Barth, Octobre rose repose cette année sur deux associations : Saint-Barth Handisport et Ouanala'Hospital, une association des infirmières de l’hôpital Irénée de Bruyn.
Quatre dimanches, quatre événements
Représentée à travers le monde par un ruban rose, la campagne peut prendre de nombreuses formes. Sur l’île, elle sera matérialisée par une série d’événements sportifs et conviviaux. Sur une idée des plus simples : quatre dimanches, quatre événements. « Avec des activités qui ne sont ouvertes qu’aux femmes », précise Christian Onier de l’association Saint-Barth Handisport.
Le premier rendez-vous est fixé ce dimanche 5 octobre au stade de Saint-Jean. A 7 heures, la présidente de l’Ajoe, Cécile Coudreau, animera une séance de pilates “rose”. Une activité qui sera suivie d’un atelier consacré, notamment, aux techniques de palpation du sein pour détecter une éventuelle anomalie. Dans le même temps, un espace sera tenu sur le marché de Gustavia. Des rubans roses et autres accessoires seront vendus au profit de la Ligue contre le cancer.
Le dimanche 12 octobre, les sapeurs-pompiers du Service territorial d’incendie et de secours se draperont de rose. Dès 7 heures, un parcours sportif sera organisé à la caserne de Saint-Jean. Six groupes de six femmes passeront d’atelier en atelier tout au long de la matinée. « Avec l’idée du dépassement de soi et de l’entraide », souligne Christian Onier.
Le dimanche suivant, le 19, retour au stade avec une séance de yoga qui débutera à 7 heures. Une discipline parfaite pour celles qui auront participé au Karaoké organisé par Ouanala'Hospital au bar Le Sélect le jeudi 16 octobre.
Enfin, le dimanche 26, une Marche rose partira à 7 heures du stade de Saint-Jean. Les participantes effectueront un parcours de 8 kilomètres dans Gustavia avant de revenir au stade où un petit déjeuner les attendra. Pour y prendre part, les volontaires devront débourser une somme de 15 euros sur l’un des stands qui seront dressés le 4 octobre au magasin U de l’Oasis, le 5 sur le marché de Gustavia, les 11 et 18 au Super U de Saint-Jean. Chaque euro récolté sera reversé à la Ligue contre le cancer.
Par ailleurs, il est à noter que le restaurant de l’hôtel Le Barthélemy reversera un euro par couvert servi à la lutte contre le cancer du sein.
Pour mémoire, 60% des cancers du sein sont détectés à un stade précoce quand 7,3% le sont à un stade métastatique, donc très tardivement. La Ligue contre le cancer précise que « 20.000 cancers du sein pourraient être évités chaque année, soit un tiers des nouveaux cas détectés, par un dépistage précoce ». En 2023, 61.214 cas ont été diagnostiqués en France. « Dès 25 ans, il est recommandé d’avoir un suivi annuel, insiste la Ligue contre le cancer. Pour votre santé, pensez à planifier la réalisation d'un examen clinique de votre poitrine par un professionnel de santé, tel qu'un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme. À noter que le suivi par une sage-femme est totalement possible, même sans pathologie gynécologique. En complément de ce rendez-vous, il est recommandé d'observer régulièrement vos seins et de pratiquer l’autosurveillance. » Tout en précisant que l’autosurveillance et la palpation ne peuvent se substituer à la mammographie. « Elles sont complémentaires, en fonction de l’âge et du niveau de risque », précise la Ligue.
Le cancer du sein est le cancer plus fréquent chez les femmes et cause plus de 12.000 décès par an en France. Lorsqu’il est détecté, le taux de survie à cinq ans est de 88%.
