Le docteur Louis Jeffry est gynécologue. Selon lui, le problème majeur dans le dépistage du cancer est que « les patientes ne s’approprient pas assez leurs seins. » « C’est parfois lié à des traumatismes créés durant la puberté », décrypte le praticien. Les injonctions familiales ou sociétales peuvent transformer ce « signe de féminité » en « fragilité ». Certaines femmes n’osent alors pas se toucher.
Pourtant, « l’autopalpation est fondamentale », poursuit le docteur Jeffry. Elle doit se pratiquer une fois par mois, de préférence après les règles. Le gynécologue rappelle les gestes simples. « On commence sous le bras et on glisse jusqu’au mamelon, en allant soit vers le haut de la poitrine ou vers le bas, peu importe l’ordre. » Un endroit, souvent oublié, est particulièrement important : le creux de l’aisselle, qu’il faut toucher jusqu’à pouvoir sentir sa côte. « On ne fait pas forcément d’autopalpation pour découvrir un cancer, mais pour remarquer s’il y a une sensation que l’on n’a pas l’habitude de sentir. »
La palpation par un médecin – généraliste ou gynécologue par exemple – est à effectuer une fois par an à partir de 25 ans. Le docteur Jeffry tient aussi à insister sur un point important. « On pense parfois qu’une mammographie dédouane de l’autopalpation ou de la palpation. C’est faux. La mammographie ne montre pas tout. » Les douleurs par exemple, ou un écoulement du téton, sont des signes non visibles lors de la mammographie mais tout aussi importants, qui nécessitent d’être signalés.
4.300 euros récoltés en faveur d’Octobre rose

Les associations Ouanala’hospital et Saint-Barth Handisport se sont mobilisées durant tout le mois à travers différentes actions, organisées dans le cadre de la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein Octobre Rose. Selon un premier bilan, 4.300 euros de dons ont été récoltés. Ce montant comprend les inscriptions de 15 euros à la Marche Rose qui s’est déroulée dimanche 26 octobre. Cette année, 168 personnes ont chaussé leurs baskets pour participer. Ce bilan est provisoire, notamment car l’hôtel le Barthélémy reverse jusqu’à la fin du mois un euro par couvert à l’association. Tous les fonds sont destinés à l’antenne de Guadeloupe de la Ligue contre le cancer, ainsi qu’à l’association Fleur du Phoenix de Saint Martin.
