Saint-Barth -

Suzanne O’Donnell (centre droit, en noire), épouse du regretté Lawrence O’Donnell, pose devant le centre d’imagerie médicale de l’hôpital De Bruyn en compagnie du président Bruno Magras et des membres du Femur (Fondation pour l’équipement médical d’urgence de Saint-Barthélemy).

Le centre d’imagerie médicale baptisé en la mémoire de Lawrence O’Donnell

Si le moment se veut solennel, il est surtout marqué par une vague d’émotion. Mardi 22 février à 11 heures, de nombreux proches du regretté Lawrence O’Donnell sont présents sous le préau du centre d’imagerie médicale de l’hôpital De Bruyn de Gustavia. Tous sont venus pour assister à l’inauguration de la plaque qui va donner le nom du généreux donateur à ce service de l’établissement de santé. Raymond Magras est le premier à prendre la parole. Il fut, en compagnie de Peter Mund, Porter Henry et d’autres, à l’origine de la création de la Fondation pour l’équipement médical d’urgence de Saint-Barthélemy (Femur). Il raconte notamment sa rencontre avec Lawrence O’Donnell, « vers 1995 », lorsqu’il lui a été présenté par Peter Mund. « Il a immédiatement rejoint le Femur, se souvient-il. Il assistait à toutes les réunions et, quelques années plus tard, il a eu l’idée de créer une fondation parallèle aux Etats-Unis. » Une fondation qui a officiellement vue le jour en 1999 sous l’appellation de Saint-Barthélemy Medical Equipment foundation. « Grâce à elle, Larry a opéré le transfert d’importants dons qui ont permis d’offrir à l’hôpital une machine à rayon X à Saint-Barth, mais aussi un échographe, un cardiographe, un appareil de mammographie et de nombreux autres équipements modernes. » Raymond Magras souligne la générosité de Lawrence O’Donnell, « son envie de faire plaisir aux gens de Saint-Barth » et de leur permettre « d’avoir un hôpital plus performant ».
Le président de la Collectivité territoriale, Bruno Magras, a souligné les qualités « d’observateur de la vie de l’île » de Larry O’Donnell, qu’elle soit politique et autre. « Avec son décès, nous avons perdu un excellent ambassadeur de Saint-Barth », regrette le président. Des mots qui n’ont pas manqué d’émouvoir la famille et les proches de « Larry ». En premier lieu son épouse, Suzanne O’Donnell, qui a repris les rênes de la fondations aux Etats-Unis. « Humblement, Larry serait tellement fier, assure-t-elle. Moi-même, je suis très reconnaissante pour l’honneur qui lui est fait. Il adorait Saint-Barth, les gens de l’île. C’est toujours avec un immense plaisir qu’il venait ici et il était très heureux d’avoir fait de l’île sa deuxième maison. » Une île qu’il a pourtant découvert totalement par hasard. En effet, Suzanne O’Donnell raconte que c’est par le biais d’amis qui, ayant rencontré un problème mécanique sur leur bateau, ont accosté à Saint-Barth dans les années 80. « Ils ont tellement aimé qu’ils sont restés quinze jours, sourit-elle. En rentrant, ils nous ont dit qu’il fallait absolument que l’on y aille. Ce que nous avons fait un an plus tard. Et nous n’avons pas tardé à acheter une maison ! »
Tout aussi ému que sa mère, Gavin, le plus jeune fils de Lawrence O’Donnell, insiste sur le fait que son père adorait Saint-Barth. « Il pensait sans arrêt à la manière d’apporter des améliorations aux conditions médicales, assure-t-il. Aujourd’hui, il est un peu comme un ange qui veille sur cet endroit. »
Lawrence O’Donnell est décédé en 2020. Sur l’île, il avait également occupé la fonction de président de l’association des propriétaires étrangers de Saint-Barth (SBIPOA).

 

Journal de Saint-Barth N°1461 du 24/02/2022

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