Feu vert pour les tests salivaires, sous conditions

La Haute autorité de la Santé (HAS) vient de rendre un avis favorable à l’utilisation de tests salivaires pour la détection du Covid-19. Mais ce feu vert attendu est contrasté. Globalement, le test salivaire est moins fiable que le test nasopharyngé. Il est même dans l’erreur trois fois sur quatre en ce qui concerne les patients asymptomatiques. Or ces derniers représentent plus de la moitié des personnes dépistées positives en France. Le test salivaire ne peut donc pas se substituer au test par prélèvement tout au fond du nez. Mais la HAS indique qu’ils sont pertinents si on les réserve aux patients pour qui l’écouvillon dans le nez est difficilement acceptable (jeunes enfants et personnes âgées, notamment). « Cela peut être acceptable pour certaines situations, où la perte de sensibilité du test peut être compensée par un nombre accru de tests réalisés, ou relativisée par l’acceptabilité du test », conclut la HAS dans son avis. Reste une étape clé à franchir : la Sécurité sociale doit se prononcer sur le remboursement, ou non, de ces tests au même titre que les nasopharyngés. La Collectivité de Saint-Barthélemy a d’ores et déjà acheté mille unités de tests salivaires.