Saint-Barth - dengue prévention

Dengue : Saint-Barth au stade 3 de l’épidémie

La préfecture des Iles du Nord et l’Agence régionale de santé ont organisé une conférence de presse la semaine dernière pour alerter d’une situation dégradée concernant l’évolution du nombre de cas de dengue recensés. Paul Guibert, directeur territorial de l’ARS, précisait alors que le bilan n’était pas aussi alarmant à Saint-Barth et à Saint-Martin qu’en Guadeloupe ou en Martinique. Toutefois, depuis, les Iles du Nord ont été placées au niveau 3 de l’épidémie. Un passage en stade 3 qui est intervenu le jeudi 9 novembre dans la soirée.
A Saint-Barth, deux personnes ont été hospitalisées la semaine dernière, pour 21 passages aux urgences de l'hôpital. Une rumeur selon laquelle deux personnes atteintes par une dengue hémorragique auraient été transférées vers Saint-Martin a circulé dès le vendredi 10 novembre. Une  “information” démentie par l'Agence régionale de santé. La préfecture confirme toutefois qu'une évacuation sanitaire a bien été organisée « par précaution et anticipation » pour un patient dont les symptômes laissaient potentiellement entrevoir une forme hémorragique du virus.
Une chose est certaine, c’est que le nombre de cas confirmés de dengue est en constante augmentation depuis plus d’un mois. En trois semaines, ils sont passés de 31 à 55 pour atteindre 70 selon le dernier bulletin de Santé Publique France. Et il ne s’agit que d’un bilan officiel puisque de nombreuses personnes atteintes par le virus ne se font pas nécessairement examiner et analyser. De fait, des habitants de l’île s’inquiètent face à la croissance de l’épidémie. En ligne, quelques publications en appellent à la Collectivité pour faire intervenir « des professionnels » de la démoustication. Notamment dans des lieux dits sensibles, comme les établissements scolaires. « La saison commence et nous avons tous besoin de travailler pour payer les loyers hors de prix et la nourriture également hors de prix dans les supermarchés, alors avec des enfants malades c’est encore plus compliqué », écrit une internaute. S’il se fait taper sur les doigts en expliquant que la Collectivité n’est pas l’unique responsable et que « toute la population doit faire le nécessaire » pour se protéger et éviter la propagation des moustiques et du virus, un autre internaute soulève un point crucial. Celui de l’implication de tous dans la lutte vectorielle. Principalement dans l’élimination de tous les gîtes larvaires potentiels autour des habitations (chaque réceptacle d’eau stagnante, par exemple). Comme en Guadeloupe et en Martinique, c’est le sérotype 2 de la dengue qui a été essentiellement détecté dans les Iles du Nord. La dengue compte quatre sérotypes différents.