La rumeur a été confirmée en début de semaine : Romaric Magras, élu territorial dans les rangs de la majorité sortante, va bien prendre la tête d’une liste dans la course à la présidence de la Collectivité. Avec le soutien de Bruno Magras. Néanmoins, le candidat souhaite encore patienter avant d’officialiser son engagement.
La rumeur galope depuis des semaines. Tout le monde en parle mais personne n’est en mesure de lui donner une consistance. Depuis lundi, il ne s’agit plus d’un simple bruit qui court mais d’une réalité. Elu territorial dans les rangs de la majorité sortante, Romaric Magras va bel et bien prendre la tête d’une liste pour se présenter aux élections des 20 et 27 mars prochains à la Collectivité de Saint-Barthélemy. Néanmoins, contacté par téléphone, le candidat - toujours présumé, du coup - n’a pas souhaité officialiser son entrée en lice dans la campagne. Est-ce le reflet d’une stratégie, d’une hésitation ? Selon l’intéressé, cette décision découle essentiellement d’une volonté de ne pas empiéter sur l’annonce du départ de Bruno Magras. « Ça risque d’être un peu un choc pour la population », explique Romaric Magras, qui souhaite donc en épargner un deuxième, simultané ou presque, aux habitants et électeurs de l’île.
Un passage de témoin retardé
La candidature de Romaric Magras bénéficie d’un soutien de poids en la personne du président sortant. Dans sa tribune, Bruno Magras avait d’ailleurs clairement exprimé son souhait de voir les électeurs de l’île accorder leur confiance à la « liste de jeunes » conduite par son conseiller. Un passage qu’il a préféré supprimer avant publication, estimant « maladroit » d’afficher publiquement son soutien avant même que son successeur désigné ne se déclare officiellement candidat. Une affaire d’embarras mutuel, en somme, qui retarde de quelques jours le passage de témoin.
Quoi qu’il en soit, Romaric Magras va bien se lancer dans la course aux élections territoriales. En qualité de tête de liste, donc de potentiel futur président de la Collectivité. Car, même si ce scrutin est par essence une élection dite « de liste », il est difficilement imaginable que la figure de proue d’une équipe en campagne ne soit pas portée par ses colistiers dans le fauteuil de grand patron. Il s’agirait d’une situation des plus rares : celle d’une tête de liste pour laquelle son équipe ne vote pas lors de l’installation du conseil. Romaric Magras n’en est pas encore là.
Pour l’heure, il s’agit surtout de conférer un caractère définitivement officiel à son entrée en campagne. Avec quelle équipe ? Il semble que de nouvelles “têtes” apparaissent à ses côtés. Tout comme, ce qui coule de source, d’actuels élus de la majorité conduite par Bruno Magras. Un changement, dans la continuité.
