Saint-Barth - Annick Girardin

Réouverture de l’île : la ministre des Outre-Mer répond à Bruno Magras

Il se murmure que les motifs impérieux et la quatorzaine, maintenus dans les outre-mer en zone verte, et levés en Corse, pourraient bientôt être de lhistoire ancienne. Les élus et acteurs économiques des outre-mer ont tous exercé une forte pression sur le gouvernement pour que ce blocage soit levé, et quun semblant dactivité économique puisse enfin reprendre sur les territoires ultramarins, moins touchés que la métropole par la crise sanitaire (en dehors de Mayotte et la Guyane).

Saint-Barthélemy a pris une part active à ce lobbying avec le vœu formulé par le conseil territorial le 29 mai, puis le courrier envoyé par Bruno Magras le 2 juin.

 

Ce dernier a reçu une réponse de la ministre des Outre-Mer jeudi 4 juin. Réponse en forme de question : elle indique quelle a réuni Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire dEtat au tourisme, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire dEtat aux transports, avec les compagnies aériennes et les professionnels du tourisme des outre-mer.

 

Ces derniers ont formulé deux propositions :

  • - La levée des motifs impérieux pour voyager en outremer
  • - Remplacer les quatorzaines par la présentation dun test PCR négatif au Covid19 effectué dans les 48 heures avant lembarquement

 

Annick Girardin écrit : « Votre Collectivité est cheffe de file en matière de tourisme et possède la compétence exclusive en matière de développement économique, je souhaite donc recueillir votre avis vis-à-vis de ces deux propositions, qui pourraient être mises en œuvre sous réserve de leur acceptation par les autorités sanitaires. » Et de demander à Bruno Magras sa position écrite avant le 9 juin.

 

Le Président de la Collectivité de Saint-Barth a déjà livré sa position par écrit et à loral : il sera bien évidemment favorable à ces deux suggestions, et à leur mise en œuvre au plus vite.

 

Reste que le ministère de la Santé devra valider la suppression du confinement temporaire des entrants, quil soit fixé à cinq jours ou à quatorze jours, incompatible avec le tourisme. Or, si les tests PCR offrent une alternative, leur fiabilité ne permet pas de garantir la détection dun cas de Covid-19 positif. Toutefois, à ce jour, ils restent la seule solution pour éviter lasphyxie économique.