Saint-Barth -

Prévention des risques de catastrophes naturelles : un partenariat avec l’Union européenne

La Collectivité territoriale a signé une convention de partenariat avec l’Union européenne (UE), le vendredi 20 janvier. Un engagement qui s’inscrit dans le cadre de la prévention des risques de catastrophes naturelles. Les documents qui scellent cet accord ont été signés par le président de la Collectivité, Xavier Lédée, et l’ambassadeur de la délégation de l’UE auprès des États indépendants et des pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) de la Caraïbe, René Van Nes. La convention va notamment permettre à la Collectivité de bénéficier d’un soutien financier de 2,5 millions d’euros. Celui-ci sera consacré à plusieurs objectifs destinés à améliorer les dispositifs de prévention contre les risques naturels.
Il s’agira notamment de réaliser des études de diagnostic d’exposition aux risques naturels ainsi que des études d’impact du changement climatique, tout en travaillant sur les préconisations de stratégies à mettre en œuvre. Une dernière partie, précise la Collectivité, qui sera réalisée et financée directement par la délégation de l’UE au Guyana.
Parallèlement, la Collectivité entend mettre en œuvre différentes actions : l’acquisition de données pour améliorer les connaissances géophysiques de l’île, mais aussi pour permettre de mieux cartographier les aléas et leurs conséquences (submersion, tsunamis, séismes, glissements de terrain, vents, pluie et inondations, érosion côtière…). Il s’agit également de mener des actions de sensibilisation de la population, de formation auprès des élus et des agents territoriaux, de renforcer les moyens mis à la disposition du Services territorial d’incendie et de secours, de construire un nouvel abri sûr dans le parking du futur espace culturel de Gustavia, de finaliser le bouclage du réseau de fibre optique ou encore d’implanter dans chaque quartier de l’île un système d’alerte avec des sirènes.

« Atteindre des objectifs »
« Il ne s’agit pas de financer ces projets à proprement parler mais d’atteindre des objectifs fixés ensemble avec l’UE, explique Pascal Peuchot pour la Collectivité. L’idée est d’augmenter la résilience du territoire par une meilleure connaissance des risques, par la diffusion de la culture du risque à tous les pans de la population, et par l’augmentation des moyens destinés à la réduction des risques et à la protection de la population, notamment grâce aux infrastructures et outils numériques. » L’ambassadeur de l’Union européenne auprès des PTOM, René Van Nes, a déclaré : « Il y a à Saint-Barthélemy un engagement, une volonté de s’améliorer et de tendre vers la perfection. De fait, signer ce programme avec vous a été la chose la plus facile qu’il m’a été donné de faire. Nous vous faisons confiance et c’est le sens de cette convention. » Quant au président, Xavier Lédée, il a tenu à préciser : « Nous devons parfois travailler hors des sentiers battus. Il y a eu beaucoup de changements et sur certains sujets nous devons avancer vite. C’est pour nous une chance de pouvoir utiliser tous ces moyens. » Le préfet, invité de dernière minute à la signature de la convention, bien que l’Etat soit détenteur de la compétence en matière de gestion des risques, a rappelé l’importance de la coordination dans toutes les actions qui entrent dans le cadre de la prévention des catastrophes naturelles.

 

Journal de Saint-Barth N°1504 du 26/01/2023

Saint-Barth à l'heure du recensement
Signature d'un partenariat avec l'Union Européenne