Saint-Barth - Olivier Serva

Le député guadeloupéen du groupe Liot, Olivier Serva a interpellé le gouvernement sur le prix des billets d’avion en outre-mer. ©Capture vidéo.

Olivier Serva interpelle le gouvernement sur le prix des billets d’avion en outre-mer

Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, mercredi 15 mai Olivier Serva, député Liot de la Guadeloupe a interpellé le Premier ministre Gabriel Attal sur le prix des billets d’avions pour les Outre-mer. Lors de son allocution, après avoir comparé le prix d’un billet d’avion Paris / Pointe-à-Pitre d’un Paris / Los Angeles. Le député n’a pas hésité de surnommer le voyageur ultra-marin de « la Poule aux œufs d’or » et a notamment appelé le gouvernement à « s'attaquer aux taxes superflues appliquées aux compagnies aériennes, directement répercutées sur le tarif des billets. La première taxe visée est celle dite « taxe Chirac » qui finance directement les infrastructures ferroviaires françaises alors même qu’aucun train ne circule sur nos territoires. » Autre taxe : « la taxe de sûreté et de sécurité où dans les autres pays du monde est payée par l’Etat. Autre piste pour diminuer le coût du transport. » Dernier point dénoncé par le député Liot :  « au coût du kérosène, fixé librement par les vendeurs de carburants ; il représente environ 30 % du prix d’un billet d’avion. Pourquoi ne pas encadrer le prix du kérosène par arrêté préfectoral, comme c’est le cas outre-mer pour les autres carburants ? Il y aurait également à redire sur l’impossibilité pour la raffinerie des Antilles de s’approvisionner ailleurs qu’en mer du Nord ; c’est loin ! Pourtant nos voisins sud-américains comptent pourtant parmi les plus grands producteurs de pétrole au monde – pétrole qu’ils vendent moins cher ! »
Interpellé, le Premier Ministre Gabriel Attal a tenu à répondre : « Vous avez raison, la question de la desserte aérienne de la Guadeloupe et, plus largement, des outre-mer est cruciale. Avec l’ensemble du Gouvernement, nous sommes très vigilants à ce sujet. Pour la taxe dite Chirac ; celle-ci finance depuis 2006 l’aide au développement. En 2020, elle a été majorée d’une écocontribution permettant de financer la décarbonation des mobilités des Français, grâce à des investissements dans des infrastructures de transports durables, notamment le transport ferroviaire. Cette taxe représente 1,50 euro par billet en classe économique.
Le Gouvernement fait tout pour rendre les vols entre l’Hexagone et les outre-mer accessibles à tous les ultramarins ; nous poursuivrons nos efforts en ce sens. Plusieurs mesures ont déjà été prises pour limiter les coûts des vols desservant l’outre-mer notamment l’extension des dispositions relatives à la TVA et des obligations de compensation des émissions applicables aux vols intérieurs : c’est une première forme de soutien. Par ailleurs, certaines règles européennes ne sont pas applicables, notamment l’obligation d’incorporation de carburant d’aviation durable pour les vols au départ de l’outre-mer, ou l’intégration au marché carbone européen. Cela permet de limiter le prix des billets entre les outre-mer et l’Hexagone.
Pour conclure, Gabriel Attal est revenu sur le dernier comité interministériel des Outre-mer, qui a initié une réflexion globale sur le sujet. « Je souhaite que cette réflexion puisse se poursuivre et surtout qu’elle intègre la question du prix du kérosène et je compte sur les représentants des Outre-mer pour nous faire des propositions en la matière et qu’on puisse avancer ensemble sur le sujet ». 

Journal de Saint-Barth N°1568 du 23/05/2024

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